Le Tchad a décidé de prolonger son intervention militaire contre le groupe terroriste Boko Haram qui sévit au Nigeria. L’annonce a été faite par le ministre de la Défense, le général Benaïndo Tatola.
Les exactions du groupe terroriste Boko Haram ne concernent pas uniquement le Nigeria. Engagées depuis janvier 2015 pour venir à bout de Boko Haram, les troupes tchadiennes vont prolonger leur séjour au Nigeria « jusqu’à l’éradication de la menace représentée par la secte islamiste, dans un contexte marqué par l’alternance au sommet du Nigeria et par une mobilisation inédite des pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) », a précisé le ministre de la Défense.
L’Assemblée nationale du Tchad avait autorisé, en janvier dernier, le gouvernement à envoyer les troupes au Nigeria afin de faire face au groupe terroriste Boko Haram. Selon la Constitution tchadienne, au delà de quatre mois d’intervention, le gouvernement doit soumettre sa prolongation à l’Assemblée nationale. Le conseil des ministres s’est réuni, ce jeudi 14 mai 2015, afin de traiter de la question du prolongement des troupes au Nigeria avant de saisir l’Assemblée nationale.
Durant ces quatre mois d’intervention, les troupes tchadiennes, aux côtés de celles du Nigeria et du Cameroun, ont infligé de lourdes pertes à Boko Haram et ainsi pu récupérer plusieurs localités. Près de 250 terroristes ont été tué par les troupes tchadiennes en début de semaine. Néanmoins, depuis janvier dernier, 71 soldats tchadiens ont perdu la vie lors des combats contre Boko Haram.
Malgré de multiples revers, Boko Haram effectue toujours des exactions au Nigeria mais aussi au Cameroun et au Tchad. « Toutefois si la secte a subi des revers qui en limitent la menace, celle-ci n’est pas définitivement résorbée dans la mesure où les résidus terroristes se sont réfugiés dans leur derniers retranchements », a ajouté Benaïndo Tatola.