Le Tchad en proie aux inondations : craintes d’une crise humanitaire sans précédent


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Inondations
Inondations (illustration)

Les pluies diluviennes qui s’abattent sur le Tchad, depuis plusieurs mois, ont déclenché des inondations d’une ampleur exceptionnelle. Les intempéries ont transformé une partie du pays en un vaste océan de boue. L’ONU craint une crise humanitaire d’envergure dans le pays.

Un bilan humain lourd suite aux inondations

Depuis la fin juillet, le Tchad est submergé par des inondations d’une ampleur sans précédent. Ces intempéries meurtrières ont causé le décès d’au moins 145 personnes et touché près d’un million d’habitants dans l’ensemble des 23 provinces du pays. Les conséquences matérielles sont dévastatrices : plus de 250 000 hectares de terres cultivables ont été engloutis, 70 000 habitations réduites en ruines et 29 000 têtes de bétail emportées par les eaux.

Outre la mort de centaines de personnes, les inondations ont forcé des milliers d’autres à abandonner leurs foyers. Ces personnes ont emporté avec elles leurs biens et leurs moyens de subsistance. Les villages entiers ont été submergés, les routes coupées, et les infrastructures essentielles, telles que les écoles et les hôpitaux, gravement endommagées.

Les dessous d’une catastrophe annoncée

Ce phénomène extrême s’inscrit dans un contexte de changement climatique, qui se manifeste par une intensification des précipitations et une hausse des températures. Par ailleurs, la dégradation des sols, due à la déforestation et à des pratiques agricoles non durables, a accentué la vulnérabilité du Tchad face aux inondations.

Les conséquences humanitaires de cette catastrophe sont alarmantes. Les cultures ont été ravagées, menaçant la sécurité alimentaire d’une population déjà vulnérable. Les conditions sanitaires se détériorent rapidement : ce qui favorise la propagation de maladies telles que le choléra. Les personnes déplacées vivent dans des conditions précaires. Elles manquent d’eau potable, d’abris et de soins médicaux.

Un appel à la solidarité internationale

Les organisations humanitaires sont mobilisées pour apporter une aide d’urgence aux populations sinistrées, mais leurs ressources sont limitées. Le coordonnateur-résident des Nations Unies au Tchad, alerte : « Nous sommes très inquiets que ça devienne une crise humanitaire grave… On nous parle de 1 700 000 à 2 000 000 de personnes qui seront probablement affectées ».

« Nous avons environ 2 700 établissements scolaires qui sont affectés par les inondations, et ceux qui ne le sont pas sont utilisés par certains déplacés… Nous devons tout faire pour relocaliser ces personnes afin que les enfants puissent reprendre l’école », détaille François-Xavier Batalingaya. D’où l’urgence, car au Tchad, la rentrée scolaire est prévue pour le 1ᵉʳ octobre.

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