Le Soudan du Sud est sous le menace de sanctions de la part du Conseil de sécurité de l’ONU. si les belligérants ne cessent pas les combats.
Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU, en visite au Soudan du Sud, ont menacé, mardi, de sanctions les belligérants, si les hostilités ne cessent pas. La guerre civile menace de plonger le plus jeune Etat du monde, fondé en 2011, dans la famine.
« Le Conseil a très clairement dit qu’il était prêt à faire subir des conséquences, s’il continue à y avoir des saboteurs (du processus de paix), s’il continue à y avoir des gens qui violent de façon flagrante les droits de l’Homme », a averti Samantha Powers, ambassadrice américaine à l’ONU et chef de la délégation, à l’issue d’une rencontre avec le Président sud-soudanais Salva Kiir, à Juba. Cette dernière a indiqué qu’elle allait transmettre le même message à Riek Machar.
Le conflit au Soudan du Sud, né en décembre 2013 d’une rivalité entre Salva Kiir et son ancien Vice-président Riek Machar, a fait des milliers, voire des dizaines de milliers de morts, et a contrait 1,5 million de personnes à fuir. Le délai de 60 jours durant lequel les deux parties s’étaient engagées à former un gouvernement d’union a expiré dimanche, sans résultat. Quant aux deux accords de cessez-le-feu signés en janvier et en mai derniers, ils n’ont jamais été respectés.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité avait déjà brandi la menace de sanctions, estimant que « les actions du Président Salva Kiir et de l’ancien Vice-président Riek Machar, qui continuent de rechercher une solution militaire à ce conflit, sont inacceptables ».
Les diplomates onusiens se sont également rendus à Malakal, la capitale de l’Etat pétrolier du Haut-Nil, dans le nord du pays, où ils ont constaté l’ampleur des violences. Cette localité a changé plusieurs fois de mains et a largement été détruite par les combats.