Le Soudan déploie son armée le long de sa frontière orientale


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Soldats de l'armée soudanaise
Soldats de l'armée soudanaise

Le gouvernement soudanais a décidé de déployer d’importants renforts militaires le long de sa frontière orientale, quelques jours après une embuscade attribuée à l’armée et des milices éthiopiennes.

Le conflit de Tigré entre l’armée éthiopienne et le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF) inquiètent les pays voisins, dont le Soudan, qui a déjà un « différend » avec l’Éthiopie, concernant le tracé des frontières. Le gouvernement soudanais a alors décidé de déployer d’importants renforts militaires le long de sa frontière orientale, quelques jours après une embuscade attribuée à l’armée et des milices éthiopiennes.

Des incidents s’y produisent régulièrement à cette frontière agricole, entre les agriculteurs éthiopiens qui viennent cultiver sur ce territoire revendiqué par le Soudan. Cette région frontalière connaît déjà une grave crise humanitaire avec l’arrivée sur son sol de 50 000 réfugiés ayant fui la guerre, dans la région éthiopienne du Tigré, selon l’ONU.

Les forces armées soudanaise ont continué d’avancer sur les lignes de front à l’intérieur d’Al Fashaqa, au Soudan, affirme l’agence soudanaise, précisant que les forces armées avaient envoyé d’importants renforts le long de la frontière, dans cette région orientale agricole.

Des sources militaires ont confirmé l’envoi de renforts déployés le long de la frontière éthiopienne. Selon les mêmes sources, l’armée soudanaise aurait repris le contrôle de la zone du Jebel Abutiour où s’est déroulée l’embuscade. Des affrontements qui ont fait 4 morts côté soudanais, dont un officier, et au moins 27 blessés.

L’armée soudanaise met directement en cause les milices éthiopiennes appelées « Shiftas », qui ont contrôlé le triangle de Fashaga pendant des années. Mais elle accuse également l’armée fédérale éthiopienne d’avoir participé aux combats.

Lors d’une visite à Addis-Abeba, le 13 décembre dernier, le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, s’était entretenu avec son homologue éthiopien au sujet de la reprise des travaux concernant le tracé des frontières entre les deux pays.

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