Seulement deux jours après avoir déclaré le couvre-feu dans la région de Thiès et à Dakar, en raison de la nouvelle vague de Coronavirus, le Sénégal vient de signaler une épidémie de grippe aviaire hautement pathogène, H5N1, dans un élevage de volailles, a annoncé l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE).
L’épidémie, qui s’est déclarée dans la région de Thiès à l’est de la capitale Dakar, a tué environ 58 000 poulets dans le troupeau de 100 000 têtes, les volailles restantes étant abattues, a indiqué l’OIE, citant un rapport des services vétérinaires du Sénégal. Selon le ministère de l’Elevage, il s’agit d’une flambée de grippe aviaire H5N1 hautement pathogène dans un élevage de volailles.
Les humains peuvent parfois contracter la grippe aviaire H5N1, mais la transmission d’une personne infectée à une autre est difficile. Le taux de mortalité d’une personne infectée est d’environ 60%, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’infection chez l’homme est principalement associée à un contact étroit avec des oiseaux vivants ou morts infectés, ou des environnements contaminés par le H5N1.
Jusqu’à présent, rien ne prouve que la maladie puisse se propager aux humains par des aliments correctement préparés et bien cuits. Néanmoins, le Sénégal a pris toutes les précautions avant-gardistes, avec l’abattage, en ce début d’année, de plus de 40 000 volailles, à la suite de l’apparition, fin 2020 d’un foyer de grippe aviaire dans une ferme privée dans l’Ouest du pays.
Un total de 42 000 volailles a été abattu le 2 janvier dans une ferme à Pout, dans la région de Thiès, a indiqué un responsable du ministère de la Santé. La mort de près de 60 000 volailles, les semaines précédentes, avait alerté les services de l’élevage qui ont contacté un laboratoire dont les analyses ont révélé le foyer de grippe aviaire.
« La grippe aviaire a été confirmée le 30 décembre par le laboratoire. Le foyer (de grippe aviaire) a été ensuite étouffé (avec l’abattage des bêtes). Les enquêtes sont en cours pour déterminer l’origine de la contamination », a-t-il ajouté.