Le ministre sénégalais des Transports terrestres et des Transports aériens, Farba Senghor, a annoncé mercredi à Dakar que son pays se retirait définitivement de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) et va prendre en main la gestion de son espace aérien à partir du 12 mai 2008.
« Le Sénégal a décidé de relever le défi afin de continuer à mériter la confiance des usagers du ciel africain et de la communauté de l’aviation civile internationale en reprenant la gestion de son espace aérien en vue de fournir un service de qualité soutenu par des équipements de pointe compétitifs et un personnel qualifié », a déclaré M. Senghor.
S’exprimant au cours d’une rencontre avec le syndicat des travailleurs de l’ASECNA, il a annoncé la création dans les prochains jours d’une Agence sénégalaise de sécurité aérienne.
Il a indiqué que cette nouvelle Agence va confier la gestion de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar et des aérodromes du pays à une structure chargée de gérer une période transitoire.
« Les partenaires sociaux ont marqué leur accord pour la création d’une structure qui pourrait être dénommée Aéroport du Sénégal et qui gèrerait l’ensemble des infrastructures aéronautiques nationales avec les effectifs actuels tout en conservant les avantages acquis ou à venir », a affirmé M. Senghor.
Il a souligné que l’exploitation de l’espace aérien sénégalais a enregistré «beaucoup d’insuffisances décriées par un centre régional de contrôle de la navigation aérienne ».
Réagissant au propos du ministre, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs sénégalais de l’ASECNA, Seydou Diémé, a déploré la décision du gouvernement sénégalais et mis en doute les capacités du pays à gérer son espace aérien.
« Le Sénégal n’a pas les moyens suffisants et modernes pour gérer seul son espace aérien et sa décision va dans le sens contraire de la vision du NEPAD », a-t-il déclaré.