Le Sénégal se dope à l’Agoa


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Drapeau du Senegal
Drapeau du Senegal

Les produits sénégalais s’apprêtent à traverser l’Atlantique. Dans le cadre de l’African growth opportunity act (Agoa), Dakar est autorisé depuis le 23 avril dernier à exporter vers les Etats-Unis sans droit de douane ni contingentement. Une percée africaine sur le marché mondial aux allures de conquête.

 » Le marché américain est énorme et difficile à percer « , confiait lundi Tim Forsyth, chargé des Affaires économiques et commerciales de l’ambassade américaine à Dakar, à l’Afp. Pourtant le Sénégal peut se réjouir puisque, au sein de l’African growth opportunity act (Agoa), il est en train d’y faire ses premiers pas en brûlant les étapes. Le petit pays africain a décroché le 23 avril dernier l’autorisation d’exporter des catégories de produits supplémentaires vers cet  » énorme  » marché. Le ministère de l’Economie et des Finances est déjà en train d’instaurer un système de visa pour en faire bénéficier les entrepreneurs dakarois.

On voit là se mettre en place la  » stratégie de conquête « , préconisée la semaine dernière par Ibrahima Macodou Fall, président de la Fédération des industries textiles du Sénégal (Fites). Les vêtements, les produits agricoles et artisanaux sont les premiers à bénéficier du programme Agoa. Les entrepreneurs sénégalais de ces différents secteurs peuvent, dès aujourd’hui, exporter en direction des Etats-Unis en franchise de droits et taxes, et sans limitation, et ce jusqu’en 2007.

Le textile en première ligne

Le système de visa Agoa promet de doper les exportations, notamment dans le domaine du textile. Il pourrait aussi attirer de grands groupes, heureux de s’implanter au Sénégal pour profiter de cette passerelle vers le marché américain. Mais les acteurs économiques sont attendus au tournant.  » Maintenant, le défi à relever après l’obtention du visa Agoa est de satisfaire aux normes du marché américain. Autrement dit, les femmes qui évoluent dans le textile ne doivent pas lésiner sur les moyens pour répondre aux normes de qualité « , avouait avec lucidité Adja Dior Diop, présidente du Réseau africain de soutien à l’entreprenariat féminin (Rasef) au quotidien Wal Fadjri.

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