La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a effectué une étape de sa tournée africaine au Sénégal. A cette occasion, elle a pu délivrer un discours à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar ce qui n’est pas sans rappeler le discours qu’avait tenu, en 2007, le Président de la République française d’alors, Nicolas Sarkozy. Deux discours dans un contexte proche mais dont la teneur diffère.
(De notre correspondant)
A l’occasion de sa tournée africaine, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton a décidé de profiter de son escale à Dakar, au Sénégal pour tenir un discours à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). Dans ce discours, la chef de la diplomatie américaine, attendue au tournant, a décidé de donner un ton très différent de celui qu’avait tenu Nicolas Sarkozy, alors Président de la République française lors de son Discours de Dakar du 26 juillet 2007. Voici quelques réactions au discours de la secrétaire d’Etat américaine.
Pr Abdoul Aziz Kebe, Directeur du département d’arabe à l’UCAD
« C’est un discours qui rend fier le Sénégalais de ce qu’il est, de ce qu’il a fait et des valeurs de démocratie qu’il est en train de promouvoir. C’est également un discours qui montre que nous devons à la fois conjuguer ce nouvel esprit de promotion de la démocratie avec la promotion de la bonne gouvernance, de la transparence et du partage. Surtout, ce que j’ai aimé, c’est que c’est un discours qui nous permet d’être vigilant. »
« Nous avons eu les années passées un discours qui avait été prononcé ici à Dakar qui avait donné l’image d’un Sénégal et d’une Afrique qui n’était pas capable de décoller, qui n’était pas capable d’aller dans le sens de l’histoire. Je m’attendais à ce que Madame Clinton corrige un peu cette erreur de ce fameux discours de Dakar et rende justice aux peuples africains, à l’histoire africaine. »
Simon, Rappeur et membre de « Y en a marre »
« C’est un message fort et venant d’une personnalité comme elle cela fait vraiment plaisir en tant que jeune et il faut que cette jeunesse africaine se réveille et se rende compte de sa force. Si elle se rend compte de sa force, elle peut tout chambouler. »
« Une nouvelle conscience citoyenne est là et commence à se réveiller. « Y en a marre » a inspiré « touche pas à ma nationalité » en Mauritanie, les « Sofas de la République » au Mali, « ça suffit » au Gabon. Les gens se rendent compte que c’est à la jeunesse de prendre les rênes. »
Après ses visites, notamment au Sénégal, au Soudan ou en Afrique du Sud, la secrétaire d’Etat américaine se dirigera vers d’autres destinations africaines avant de conclure sa tournée et de retourner aux Etats-Unis.