Le Sénégal s’apprête à vivre un moment historique avec l’exploitation imminente du gisement pétrolier de Sangomar, situé au large de ses côtes. Ce projet tant attendu, dont le FPSO (unité flottante de production, de stockage et de déchargement) Léopold Sédar Senghor est arrivé sur site en mai 2024, marque le début d’une nouvelle ère pour le pays.
Le premier baril, tant attendu, vient d’être extrait, annonçant le début d’une nouvelle ère pour le Sénégal. En effet, le gisement de Sangomar recèle un potentiel de ressources pétrolières estimé à environ 231 millions de barils (Mbbl). La phase 1 du développement vise à exploiter une partie de ces ressources, avec une production journalière maximale de 100 000 barils. Le consortium dirigé par Woodside Energy, avec la participation de la société pétrolière nationale Petrosen et d’autres partenaires internationaux, est en charge de ce développement.
Sangomar , un impact économique majeur
L’exploitation du gisement de Sangomar devrait avoir un impact économique considérable sur le Sénégal. Les recettes pétrolières générées permettront de financer des projets de développement dans divers secteurs, tels que l’éducation, la santé et les infrastructures. Selon les prévisions du gouvernement, ces recettes pourraient augmenter le PIB du pays de manière significative. De plus, le projet devrait créer des milliers d’emplois directs et indirects. L’État sénégalais a également prévu de mettre en place un fonds souverain pour gérer les revenus pétroliers, assurant une répartition équitable et durable des bénéfices.
Un enjeu environnemental
L’exploitation du pétrole s’accompagne toujours d’enjeux environnementaux importants. Le gouvernement sénégalais a mis en place des mesures pour minimiser l’impact du projet sur l’environnement. Par exemple en matière de gestion des déchets et de protection de la biodiversité. Des études d’impact environnemental ont été réalisées, et des plans de gestion de l’environnement rigoureux ont été adoptés. Ainsi les effets négatifs potentiels doivent être surveillés et atténué.
L’ouverture du gisement de Sangomar ouvre un avenir prometteur pour le Sénégal. Le pays se positionne désormais comme un acteur majeur de l’industrie pétrolière africaine. Pour garantir que cette richesse profite à toute la population, le gouvernement a mis en place des réformes. Ainsi; la transparence et la gouvernance dans le secteur extractif seront améliorées. La gestion responsable de cette manne pétrolière sera cruciale pour garantir un développement durable et inclusif pour l’ensemble de la population sénégalaise.
Le champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA)
En parallèle au développement de Sangomar, le Sénégal et la Mauritanie collaborent sur le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre les deux pays. Découvert en 2015, le champ GTA contient environ 450 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Le projet, développé par BP et Kosmos Energy, nécessite un investissement massif et comprend la construction d’installations offshore. Notamment une unité de production flottante de gaz naturel liquéfié (GNL).
Ces différents gisements sont une aubaine pour les économies du Sénégal et de la Mauritanie. En effet, leur exploitation promet de générer des revenus substantiels, de créer des emplois et de stimuler le développement industriel. Cependant, il est crucial que les bénéfices soient équitablement répartis. Pour cela, les communautés locales doivent être impliquées et soutenues.