Le SC Bastia s’installe à Dakar et à Conakry


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Le Sporting club de Bastia s’apprête à construire deux centres de formation à Dakar et Conakry. L’occasion pour le club corse de recruter les meilleurs éléments des capitales sénégalaise et guinéenne, tout en permettant aux joueurs moins performants de se perfectionner et de poursuivre leurs études au sein d’infrastructures de qualité.

C’est bien de  » bâtir  » dont il s’agit. L’AS Monaco ou l’Ajax Amsterdam ont de longue date réalisé des partenariats avec des écoles de formation africaines afin de bénéficier de leurs meilleurs éléments. Mais aujourd’hui, le Sporting club de Bastia se propose de construire, puis de gérer avec les autorités locales, des centres de formation qui accueilleront les footballeurs en herbe sénégalais et guinéens.

Par cette initiative, le club corse souhaite rompre avec les pratiques des  » équipes françaises qui viennent en pique-assiette pour détecter la bonne graine et ne plus revenir « .  » L’idée est partie de Marcel Bernac, un dirigeant du SC Bastia qui a vécu et enseigné douze ans à Saint-Louis. De nombreux pays africains nous ont sollicités lorsque le projet a été éventé, explique l’assistant de Marcel Bernac, mais nous avons choisi Dakar et Conakry en hommage à Mamadou Faye et Morlaye Soumah, les deux sociétaires sénégalais et guinéens du SC Bastia.  »

45 jeunes déjà recrutés

Construction des infrastructures, formation d’une équipe d’encadrement compétente… l’état d’avancement des travaux n’est pas le même au Sénégal et en Guinée.  » A Conakry, les terrains appartiennent à Morlaye Soumah, ce qui nous a facilité le travail, et les choses sont allées très vite avec les autorités. Par contre, le Sénégal se montre administrativement très rigoureux et le terrain que nous attendions dans la Zac de M’Bao ne nous a toujours pas été accordé. Nous espérons que le problème sera réglé d’ici fin mars. Dans le pire des cas, nous pourrions nous installer à Sangalkan, à 25 km de Dakar, une commune dans laquelle les autorités seraient prêtes à nous attribuer un terrain « , explique l’assistant de Marcel Bernac. Avant d’ajouter que  » les structures fonctionnent déjà. Un recrutement a eu lieu et 45 jeunes footballeurs âgés de 8 à 15 ans s’entraînent quotidiennement, à Dakar comme à Conakry « .

Eviter le déracinement

Les clubs français ont longtemps été montrés du doigt pour leur recrutement sauvage sur le continent africain. De nombreux footballeurs prometteurs ont été  » enlevés  » à leur milieu familial pour aller progresser dans les centres de formations hexagonaux, puis être finalement abandonnés à leur sort lorsqu’ils étaient en situation d’échec.  » C’est pour éviter ce déracinement, explique Nasser Larguet, entraîneur du groupe élite au Havre, que des clubs européens ont depuis quelques années financé des centres de formation directement en Afrique.  »

 » Aucun gosse ne sera laissé sur le carreau, confirme le Trésorier de l’Association sportive des footballeurs de l’élite dakaroise (Asfed), fondée récemment pour servir de relais au SC Bastia à Dakar. Même les enfants en échec sportif sortiront du centre avec une formation annexe.  » Surtout, le SC Bastia pourra choisir les meilleurs éléments de  » son  » centre, sans être gêné par les recruteurs internationaux. Au contraire des clubs européens, simples bailleurs de fonds des centres de formation africains.

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