Le Rwanda rejette fermement les accusations américaines d’attaque en RDC


Lecture 2 min.
Le Président rwandais, Paul Kagame
Le Président rwandais, Paul Kagame

Le Rwanda a récusé l’accusation jugée absurde des États-Unis selon laquelle les forces armées rwandaises sont à l’origine d’un bombardement sur un camp de déplacés dans l’Est de la République Démocratique du Congo. L’attaque perpétrée vendredi a fait au moins neuf morts.

Au moins neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées dans l’attaque survenue à la périphérie de Goma, à l’Est de la RDC, où des combats opposent les forces gouvernementales au mouvement rebelle M23 soutenu par le Rwanda. Une attaque qui n’a pas manqué de faire réagir Washington. Vendredi, le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, s’est fendu d’un communiqué.

Pilule difficile à avaler du côté de la RDC

« Les Etats-Unis condamnent fortement l’attaque d’aujourd’hui des positions des forces armées du Rwanda et du M23 sur le camp pour personnes déplacées de Mugunga », a déclaré l’officiel américain. Cette sortie américaine a été une pilule difficile à avaler du côté de la République Démocratique du Congo.

« Comment parvenez-vous à cette conclusion absurde ? Les FDR (forces armées rwandaises, ndlr), une armée professionnelle, n’attaqueraient jamais un camp », a campé Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais. Non sans accuser : « Regardez FDLR et Wazalendo, sans foi ni loi, soutenus par les FARDC pour ce genre d’atrocités ».

Risques accrus pour la population civile

Les tensions entre le Rwanda et la RDC ne sont pas nouvelles et trouvent leurs racines dans le génocide rwandais de 1994. Le Rwanda accuse la RDC de protéger les génocidaires hutus, tandis que la RDC reproche au Rwanda ses incursions militaires sur son territoire et son soutien aux rebelles du M23. La poursuite des combats et les bombardements aériens exposent les civils à des risques accrus.

Les organisations humanitaires ont alerté sur la situation humanitaire catastrophique dans la région, avec des millions de personnes déplacées et un accès limité à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux. La communauté internationale appelle toutes les parties à privilégier la désescalade et à s’engager dans un dialogue constructif pour trouver une solution pacifique au conflit.

Avatar photo
Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News