Les combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 ont repris depuis jeudi dernier. Plusieurs obus sont tombés à Goma, ville stratégique du nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Certains parmi ces obus seraient tombés sur le sol rwandais. Ce qui a amené les autorités rwandaises à menacer d’apporter la réplique si…
Depuis jeudi, les combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 ont repris. Plusieurs obus sont tombés à Goma, ville stratégique du nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Quatre personnes avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées, avait annoncé vendredi, le lieutenant colonel Prosper Basse, porte-parole militaire des Nations Unies. Des obus avaient été lancés sur Goma. Une source onusienne a précisé que jeudi soir, c’est un total de 11 obus qui sont tombés en deux temps et ont touché les quartiers Katindo, Murara, Muzenze et le nord de l’aéroport. Sans oublier de préciser que c’est à Muzenze qu’il y a eu les morts.
C’est à la suite de ces bombardements que le Rwanda voisin est sorti de ses gongs pour mettre en garde la République démocratique du Congo. En effet, l’armée rwandaise accuse la RDC d’avoir à nouveau bombardé son territoire. Le gouvernement rwandais ne s’est cependant pas limité aux seules accusations. Il est allé plus loin en menaçant de répliquer. C’est du moins ce qu’on peut comprendre à travers la sortie, vendredi soir, du porte-parole de l’armée rwandaise, le général Joseph Nzabamwita qui soutient que « ces bombardements continuels et insensés de l’armée congolaise sont inacceptables et doivent cesser immédiatement ». D’après le général parmi les obus lancés par la RDC, cinq ont atterri vendredi après-midi dans plusieurs villages rwandais. Il indique que ces obus ont été tirés depuis les positions de l’armée congolaise.
Le général va plus loin en assurant que « les forces rwandaises de défense sont préparées à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la population. Ces tirs ne sont pas accidentels. Les actes de provocation qui mettent en danger la vie de citoyens rwandais ne resteront pas indéfiniment sans réponse ». Une mise en garde claire qui laisse sous-entendre une réplique à la hauteur de l’attaque si jamais des obus, lancés depuis les positions des forces armées congolaises, tombent encore sur le sol rwandais.