Le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagamé, a exprimé, mercredi, sa détermination à rappeler les troupes rwandaises en mission de maintien de la paix de l’Union africaine (UA) dans la région soudanaise du Darfour, en proie à un conflit meurtrier. Face à la passivité de la communauté internationale, il envisage un retrait.
« Si les problèmes courants persistent et que la communauté internationale ne manifeste pas sa volonté d’intervenir à la recherche d’une solution pacifique, les troupes rwandaises pourront éventuellement se retirer de cette région », a déclaré M. Kagamé lors d’une conférence de presse au palais présidentiel à Kigali.
Il a indiqué que son gouvernement est à l’étape d’évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire dans cette région ouest du Soudan, avant de prendre une décision finale en la matière.
« Nous sommes en cours d’évaluer la situation de la mission de maintien de la paix au Darfour et nous nous prononcerons très bientôt sur la décision prise », a affirmé le président rwandais.
Selon lui, la situation dans laquelle se déploie le contingent rwandais de maintien de la paix de l’Union africaine n’augure pas de la poursuite de ses opérations.
« Si la présence des troupes rwandaises au Darfour ne donne aucun résultat, je ne vois pas le but de rester dans cette région », a estimé M. Kagamé.
L’effectif du contingent rwandais des Forces de maintien de la paix de l’Union africaine au Darfour est estimé à 2.000 soldats, sur un total de 7.000 hommes déployés dans cette région en proie à un conflit meurtrier depuis plus de trois ans.
On estime à 2,5 millions le nombre de personnes déplacées dans cette région, qui compte environ 6 millions d’habitants, selon des sources humanitaires.