Le Rwanda lance des essais cliniques contre le virus de Marburg


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Un laboratoire
Un laboratoire

Le Rwanda a récemment annoncé le lancement d’essais cliniques pour développer un vaccin contre le virus de Marburg, une fièvre hémorragique virale proche du virus Ebola. Cette initiative a été confirmée par le vice-ministre de la Santé, Yvan Butera, ce jeudi. Depuis la déclaration de l’épidémie fin septembre, la maladie a déjà causé 11 décès dans le pays. L’objectif principal de ces essais est de prévenir la propagation rapide de cette infection dangereuse.

Face à la gravité de la situation, les autorités sanitaires ont pris des mesures pour surveiller de près les contacts des personnes infectées. À ce jour, environ 410 personnes ayant été en contact avec des cas suspects sont sous surveillance. Ces efforts visent à limiter tout risque d’augmentation des transmissions et à endiguer l’épidémie.

Un projet important pour la région et la lutte contre le virus

Bien que la date précise du début des essais cliniques n’ait pas encore été révélée, le Rwanda devient l’un des premiers pays de la région à entreprendre une telle démarche contre le virus de Marburg. Avant cette initiative, la Tanzanie avait déclaré des cas en 2023, suivie par l’Ouganda en 2017, soulignant l’importance d’une réponse médicale urgente dans la région.

Le virus de Marburg, une fièvre hémorragique virale très proche du virus Ebola, continue d’être une menace sanitaire majeure dans plusieurs pays africains. Caractérisé par un taux de mortalité pouvant atteindre 88%, il est apparu dans divers foyers épidémiques en Afrique au cours des dernières décennies. Plusieurs pays sont confrontés à des épidémies récurrentes, et les efforts pour contenir le virus sont toujours en cours.

Épidémies récentes en Afrique

En 2023, la Tanzanie a été touchée par une épidémie du virus de Marburg, qui a entraîné plusieurs décès. La Guinée équatoriale a également signalé des cas la même année, avec des mesures de confinement strictes mises en place pour limiter la propagation. Ces pays, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont intensifié les efforts de réponse pour contenir le virus.

D’autres pays africains ont été affectés dans le passé par des foyers de Marburg, notamment l’Ouganda, où une épidémie avait été déclarée en 2017. L’Angola a également subi une importante épidémie en 2004-2005, qui a causé plus de 200 décès, la plus meurtrière enregistrée à ce jour.

Risques de transmission et surveillance

Le virus se propage par contact avec les fluides corporels des personnes infectées ou des animaux, en particulier les chauves-souris frugivores, qui sont des réservoirs naturels du virus. Les zones rurales proches des grottes, où vivent ces chauves-souris, sont souvent les plus à risque. Les épidémies dans les pays touchés ont mis en évidence la nécessité de systèmes de surveillance robustes et d’une réponse rapide pour éviter la propagation dans des régions plus vastes.

Les autorités de santé publique surveillent de près les personnes en contact avec des cas confirmés et prennent des mesures strictes d’isolement pour limiter les transmissions. Par exemple, au Rwanda, environ 410 personnes ont été placées sous surveillance après avoir été en contact avec des cas suspects lors de l’épidémie actuelle.

Initiatives pour un vaccin et la recherche

Face à la gravité du virus de Marburg et au manque de vaccins ou de traitements approuvés, plusieurs pays, dont le Rwanda, ont annoncé des essais cliniques pour développer des vaccins. Cette initiative marque un tournant dans la lutte contre la maladie. L’OMS continue d’apporter un soutien technique et logistique aux pays touchés, tout en encourageant la recherche scientifique pour trouver des solutions thérapeutiques efficaces.

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