Le Rwanda a justifié son absence du sommet tripartite prévu à Luanda le 15 décembre, entre les Présidents Paul Kagame (Rwanda), Félix Tshisekedi (RDC) et João Lourenço (Angola). Selon un communiqué du ministère rwandais des Affaires étrangères, la réunion ministérielle du 14 décembre a échoué à aboutir à un consensus concernant des pourparlers directs avec le groupe rebelle M23, en raison de divergences avec la RDC.
Le Rwanda a exprimé sa volonté de participer à un futur sommet axé sur des solutions concrètes pour résoudre définitivement les tensions.
Un sommet annulé en raison de l’absence du Rwanda
« Lors de la réunion ministérielle qui s’est tenue à Luanda le 14 décembre 2024 le Rwanda et la République Démocratique du Congo ne sont pas parvenus à un consensus sur un engagement en faveur de pourparlers directs avec le groupe rebelle congolais M23, en vue d’une solution politique au conflit qui sévit dans l’Est de la RDC », indique le communiqué du ministère rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Le Rwanda a exprimé sa volonté de participer à un sommet qui, selon Kigali, « pourrait adopter une approche sérieuse et concrète pour résoudre les questions en suspens une fois pour toutes ». Non sans émettre des réserves. Kigali, est d’avis que « ce sommet n’aurait donc pas abouti à un accord ». Le sommet initialement prévu a été annulé après le refus de la délégation rwandaise de participer à une rencontre censée traiter du retrait des troupes rwandaises des zones congolaises.
La Présidence congolaise dénoncé l’absence du Rwanda
La Présidence congolaise a dénoncé cette absence, soulignant que l’objectif de la réunion était de mettre fin aux violences entre l’armée congolaise et le M23, accusé par Kinshasa d’être soutenu par Kigali – une accusation que le Rwanda réfute systématiquement. Notons que les tensions entre la RDC et le Rwanda remontent à plusieurs années, alimentées par des conflits dans l’est de la RDC, où des groupes rebelles, dont le M23, opèrent.
Le Rwanda est accusé par Kinshasa de soutenir ce groupe, ce que Kigali dément, affirmant qu’il soutient uniquement les efforts pour maintenir la sécurité dans la région. Les accusations réciproques, combinées à des luttes de pouvoir et à des intérêts géopolitiques complexes, exacerbent une situation déjà volatile, marquée par des affrontements récurrents et des échecs de cessez-le-feu.