Le chef d’état- major de l’armée rwandaise le général James Kabarebe et son homologue congolais le général Dieudonné Kayembe viennent d’avoir des entretiens sous la facilitation de la Mission des Nations unies au Congo (MONUC), en vue de la neutralisation effective des groupes rebelles dans la sous- région.
Au cours de cette réunion entre les deux chefs des armées, tenue mardi soir à Rubavu au nord ouest du Rwanda, les deux parties ont fait le point sur la mise en application des accords signés en novembre 2007 à Nairobi (Kenya) entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) au sujet du désarmement du mouvement rebelle hutu des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) opérant à l’est de la RDC, non loin de la frontière rwandaise.
Selon le communiqué final sanctionnant cette rencontre, les deux pays sous le concours de la MONUC ont convenu du calendrier concernant le lancement des opérations militaires conjointes contre les positions des différents groupes armés et d’autres milices opérant dans la région est de la RDC.
En novembre 2007, la RDC s’était engagée à Nairobi à élaborer pour début décembre un « plan pour éliminer la menace » constituée par les rebelles hutus rwandais basés dans l’est du pays et à lancer « d’urgence » des opérations militaires contre ces groupes.
Le Rwanda s’engage à sécuriser sa frontière
Malgré des entraves signalées dans la mise en exécution de ce plan, il était en outre prévu que ces opérations devraient être conduites simultanément avec les opérations de démantèlement des autres groupes armés illégaux au Nord et au Sud-Kivu, provinces de l’est de la RDC ravagées par les violences.
De son côté, le Rwanda s’était engagé à prendre « les mesures nécessaires pour sécuriser sa frontière et empêcher l’entrée ou la sortie de membres de tout groupe armé, en particulier les mouvements du chef de milice et général dissident Laurent Nkunda, et d’empêcher que toute forme de soutien (militaire, matériel ou humain) soit fourni à un quelconque groupe armé en RDC.
Depuis 2007, le Nord-Kivu est le théâtre d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), qui y ont massé plus de 20.000 hommes,, et quelque 4.000 soldats insurgés ralliés au général dissident congolais Laurent Nkunda.