Le Rwanda se positionne comme le futur hôte d’un Grand Prix de Formule 1 en Afrique, suscitant espoirs et ambitions sportives après l’échec sud-africain.
Depuis plusieurs années, les fans de Formule 1 et les passionnés de sport africains attendent avec impatience le retour d’un Grand Prix sur le continent. Après l’échec du projet sud-africain à Kyalami en 2023, un nouvel espoir se dessine. Le Rwanda pourrait être le prochain pays africain à accueillir cet événement prestigieux. Comment ce petit pays d’Afrique de l’Est, déjà bien implanté dans l’univers sportif international, pourrait-il réussir là où l’Afrique du Sud a échoué ? Plongée dans un projet ambitieux qui fait déjà vibrer les amateurs de sport automobile.
Un projet de grande envergure
En 2022, plusieurs personnalités influentes de la Formule 1, dont Lewis Hamilton, ont plaidé en faveur du retour d’un Grand Prix sur le continent africain. Deux ans plus tard, cette ambition semble être sur le point de se concrétiser grâce à une proposition sérieuse du Rwanda. Selon Stefano Domenicali, PDG du Formula One Group, « le Rwanda a présenté un bon plan, et des discussions sont en cours pour évaluer la faisabilité de ce projet permanent ».
La proposition rwandaise se distingue par son sérieux et la vision à long terme qu’elle présente, ce qui la place en tête des candidatures potentielles. Le pays a déjà une solide réputation dans le monde sportif, en accueillant notamment la Basketball Africa League de la NBA. Pour le Rwanda, intégrer la Formule 1 serait une nouvelle victoire dans sa stratégie d’utilisation du sport comme outil de soft power.
Lewis Hamilton : Le supporteur de premier plan
Le projet rwandais bénéficie d’un soutien de taille en la personne de Lewis Hamilton, septuple champion du monde de Formule 1. Connu pour ses prises de position en faveur de la diversité dans le sport, Hamilton a été un fervent défenseur d’un retour de la F1 en Afrique. « Le Rwanda est l’un de mes endroits préférés. J’ai beaucoup travaillé sur ce projet en coulisses », at-il confié.
Le pilote britannique ne cache pas son enthousiasme quant aux retombées positives qu’une course de Formule 1 pourrait apporter à l’Afrique. Selon lui, « organiser un Grand Prix sur le continent permettra de mettre en lumière sa qualité tout en attirant les touristes ». Cette déclaration montre à quel point Hamilton voit dans ce projet bien plus qu’un simple événement sportif : il y voit une opportunité pour l’Afrique de briller sur la scène internationale.
Pourquoi le Rwanda et Pas Kyalami ?
La dernière fois que l’Afrique a accueilli un Grand Prix, c’était en 1993 à Kyalami, en Afrique du Sud. Un projet similaire pour 2023 a échoué, malgré le soutien de plusieurs acteurs majeurs du sport automobile. Mais pourquoi le Rwanda semble-t-il mieux placé que Kyalami pour ramener la F1 sur le continent ?
Tout d’abord, le Rwanda a prouvé sa capacité à organiser des événements internationaux de grande ampleur, grâce à des infrastructures modernes et une stabilité politique qui rassurent les investisseurs et les organisateurs. En outre, le pays mise sur une stratégie de développement orientée vers le sport, sous l’impulsion du Président Paul Kagame, qui voit dans cette démarche un moyen de renforcer l’attractivité du Rwanda sur la scène internationale.
Un défi, mais aussi une opportunité
Organisateur d’un Grand Prix de Formule 1 au Rwanda ne serait pas sans défis. Les infrastructures spécifiques à ce type d’événement, notamment la création d’un circuit répondant aux normes de la FIA, devront être mises en place. Néanmoins, les avantages économiques et diplomatiques pour le pays seraient considérables. Non seulement le Grand Prix attirerait des millions de spectateurs à travers le monde, mais il contribuerait également à diversifier l’offre touristique du Rwanda, déjà bien connu pour ses parcs naturels et sa faune exceptionnelle.