Le Maroc va-t-il légaliser la consommation du cannabis sur son territoire ? En tout cas, le projet de loi sur l’usage légal du cannabis sera examiné au cours du Conseil du gouvernement qui se tiendra ce jeudi. La prolongation de l’état d’urgence sanitaire sera également au cœur des échanges.
Sous la présidence du Premier ministre marocain, Saâd Eddine El Othmani, appliquant les instructions du roi Mohammed VI, un Conseil du gouvernement se penchera d’abord sur le projet de loi sur l’usage légal du cannabis, précise un communiqué du département du chef du gouvernement marocain. Ensuite, il examinera trois projets de décret. Le premier concerne la prolongation de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire marocain, en vue de lutter contre la propagation du Coronavirus.
Le deuxième est relatif à l’application de certaines dispositions de la première annexe du Dahir formant code de commerce maritime relatives aux navires de pêche maritime. Quant au troisième, il porte sur l’application de la loi relative à la protection des personnes participant aux recherches biomédicales.
Le Conseil étudiera également l’accord de coopération dans le domaine du tourisme, conclu le 22 octobre 2020 à Rabat entre les gouvernements marocain et centrafricain, ajoute le communiqué qui annonce que le Conseil va clore ses travaux par l’examen des propositions de nomination à de hautes fonctions, conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution.
Cette légalisation de l’usage thérapeutique du cannabis permettra au Maroc de se positionner sur un marché mondial en croissance annuelle de 30%, tiré notamment par une progression de 60% au niveau européen, d’après une note du ministère marocain de l’Intérieur. Cela permettra aussi d’« améliorer les conditions de vie des cultivateurs et de les protéger des réseaux de trafics de drogue ».
En décembre dernier, la commission des stupéfiants des Nations Unies a retiré le cannabis de sa liste des drogues les plus dangereuses, ce qui a ouvert la voie à la reconnaissance du potentiel médicinal et thérapeutique de cette plante interdite dans de nombreux pays. Cette ouverture a fait sortir l’Algérie de sa réserve, tirant à boulets rouges sur le voisin marocain.
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