Le célèbre musicien Cheb Khaled serait interdit d’accès dans son propre pays, l’Algérie. En cause, les liens qu’entretient le chanteur de raï avec le royaume chérifien.
En raison de sa nationalité marocaine, Cheb Khaled aurait été interdit d’entrée en Algérie. Des rumeurs qui ont provoqué une vague d’indignation sur la Toile, notamment chez certains Marocains. Ces derniers ont fini par établir le lien avec la décision du chanteur de s’installer au Maroc. Surtout que, en plus de déposer sas valises au royaume chérifien, Cheb Khaled a acquis la citoyenneté marocaine.
Une punition à l’encontre de Cheb Khaled ?
Non grata ou non, en tout cas les commentaires ont vite pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Pour les Marocains, cette mesure représente une punition à l’encontre du chanteur. Même la sortie des autorités algériennes réfutant ces allégations n’a pas réussi à calmer les ardeurs. Alger, d’après Algerie Focus, a pourtant précisé qu’aucune interdiction n’a été émise à l’encontre de la star planétaire. Non sans indexer des réseaux marocains enclins à propager de fausses informations sur la Toile.
Dans tous les cas, le chateur n’en est pas à sa première expérience. Signalons que Cheb Khaled a la particularité d’avoir une musique transversale. Ses sonorités étant un mélange de raï algérien avec des influences marocaines. Algérien d’origine, son rapprochement avec le Maroc débute, en 2013, alors qu’il scellait son union avec son épouse, une Algéro-Marocaine. C’était le début d’un rapprochement encore plus profond avec ce pays voisin. Puisque Cheb Khaled connaissait Mohammed VI alors qu’il était prince.
Une marocanité lourde de conséquences
D’ailleurs, après son accession au trône royal, Mohammed VI a même aidé Cheb Khaled à obtenir la nationalité marocaine. C’était en août 2013. Mieux, le souverain alaouite a offert au chanteur une villa dans la station balnéaire de Saïdia, non loin de la frontière algérienne. Normal, dès lors que le musicien déclare, quand ça lui chante, sa marocanité. Une posture qui a souvent heurté les Algériens. La rivalité entre les deux pays voisins en Afrique du Nord est passée par là.
Une marocanité pour lequel Ched Khaled a, par le passé, dû payer le prix fort. Entre invectives, injures et appels au boycott, les Algériens lui ont fait voir des vertes et des pas mûres au musicien. On se rappelle encore lorsque le chanteur, pour soutenir les Libanais meurtris par les violentes explosions, en 2020, avait arboré trois drapeaux : Liban, Algérie et Maroc. Des Algériens avaient appelé à des sanctions à son encontre, lui reprochant d’avoir arboré le drapeau marocain.