Le retrait des soldats français inquiète les Maliens


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Trois mois après le début de l’intervention Serval, une première centaine de parachutistes français a quitté mardi le nord du pays. A Bamako, ce retrait progressif inquiète les habitants.

(De notre correspondant à Bamako)

Jeudi 11 avril marque le troisième mois de l’opération Serval au Mali. Un pays où la France a déployé plus de 4 000 soldats afin de combattre les islamistes et autres terroristes qui ont régné en maître durant plusieurs mois dans le Nord-Mali. Les intégristes armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mujao et d Ansar Dine ont subi de lourdes pertes matérielle et humaine. Plusieurs centaines de morts, dont Abou Zeid l’un des émirs d Aqmi.

Le Mali a pour sa part perdu une soixantaine de soldats, selon des informations du ministre malien de la défense et des anciens combattants. Coté français cinq soldats ont perdu la vie.

Inquiétude à Bamako

La France a commencé cette semaine le retrait d’une centaine de soldats engagés au Mali. Un décision conforme à la promesse du président français, François Hollande, qui avait annoncé un début de retrait des troupes françaises avant fin avril. Un retrait qui inquiète à Bamako.

« Je ne suis pas rassuré par cette nouvelle. La guerre n’est pas finie et les islamistes ont déjà démontré leurs capacités de résistance tant à Gao qu’à Tombouctou », s’inquiète Mariam Touré, cadre dans une entreprise de la place. Pour sa collègue Assetou Maiga, « le Mali seul ne peut pas faire face à ces terroristes qui ont une capacité de nuisance. Notre pays n’a ni les hommes, ni les moyens matériels pour cela. La présence de la France aux cotés des soldats est source de garantie et de sécurité pour les maliens ».

Pour de nombreux de Maliens, la France s’est beaucoup investit pour le retour de la paix dans leur pays. « Les signes concrets des succès militaires remportés sur le terrain sont visibles. Gao, Tombouctou et les principales localités du nord ont été libérées. Mais il reste la ville de Kidal qui fait aussi partie intégrante du Mali. Il faut donc que la France reste au Nord-Mali afin de dissuader les terroristes et autres groupes armés qui ne sont pas totalement anéantis », souligne Moussa Koné, un enseignant de Sogoniko, un quartier de la rive droite de Bamako.

Les Maliens pourront cependant compter sur la présence permanente d’une force d’un millier d’hommes envoyé par l’hexagone. C’est ce qu’a annoncé Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la défense, qui s’exprimait devant les députés lors d’une séance de questions au gouvernement.

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