Le RDR exige de nouvelles élections présidentielles


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Pour Ali Keita, porte-parole du Rassemblement des Républicains (RDR), le succès du parti aux élections municipales de dimanche n’est pas une surprise. Ce dernier revendique à l’occasion de nouvelles présidentielles.

Les résultats partiels des élections municipales ivoiriennes de dimanche font état d’une très nette percée du Rassemblement des Républicains (RDR). Le parti de l’ancien Premier ministre ivoirien Alassane Dramane Ouattara est le principal gagnant de ces élections. Son porte-parole, Ali Keita, ne cache pas sa joie. Interview.

Afrik.com : Quel est la réaction du RDR après l’annonce des résultats des municipales de dimanche ?

Ali Keita : Même si nous avons le triomphe modeste, nous disons qu’il y a succès. Nous venons de prouver que le RDR était un parti national car nous avons remporté des villes à l’Est, à l’Ouest, au Sud et au Nord. Nous avons montré que le RDR est le premier parti de Côte d’Ivoire. Nous avons gagné dans la deuxième ville du pays (Bouaké), dans le deuxième port et dans des villes symboliques, des fiefs du président, comme Dalao ou Gagnoa (sa ville natale). Lors de ces élections locales, nous avons prouvé notre parfaite symbiose avec les Ivoiriens.

Afrik.com : Comment expliquez-vous cette  » vague  » RDR ?

A.K. : Nous ne sommes pas surpris par ces résultats. On ne peut pas parler de  » vague  » car ce n’est pas un accident. C’est la réalité du RDR, un parti organisé, structuré qui a montré sa capacité à gouverner. Sur les 18 régions que compte le pays nous avons pris 10 chefs-lieux et sur les 8 régions restantes, nous sommes présents dans 5. Le RDR existe dans tout le pays, c’est un fait.

Afrik.com : Allez-vous en profiter pour remettre en cause les élections présidentielles ?

A.K. : Le RDR n’a pas attendu ces résultats pour remettre en cause, conformément à la constitution ivoirienne, ces élections qui ont privé certains candidats de leur droit à se présenter et le peuple de s’exprimer. Il faut reprendre les élections présidentielles pour que la Côte d’Ivoire soit un Etat de droit.

Afrik.com : Comment expliquez-vous le retour du RDR sur la scène politique ivoirienne ?

A.K. : Le RDR n’a jamais quitté la scène politique ivoirienne. Pour ce qui est de la rencontre de Lomé, le RDR a répondu au souhait du secrétaire général des Nations Unies (Kofi Anan, ndlr) et d’un certain nombre de chefs d’Etat dont le président Eyadéma. Quant à Laurent Gbagbo il a peut-être voulu prendre les devants face à la défaite probable de son parti aux municipales.

Afrik.com : Comment voyez-vous l’avenir du RDR ?

A.K. : Le RDR continue sa marche et sa lutte pour une Côte d’Ivoire démocratique où l’arbitraire ne règnera plus. Pour cela, plusieurs conditions sont nécessaires : l’arrêt des arrestations arbitraires de citoyens, la libération des membres du RDR, la réhabilitation du docteur Dramane Alassane Ouattara dans ses droits et l’organisation d’élections présidentielles démocratiques.

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