Corruption, dissimulation de preuves de dopage, blanchiment d’argent, tels sont les faits retenus contre l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme. le Sénégalais Lamine Diack aurait aidé des Russes à éviter des poursuites pour dopage au cours des Jeux Olympiques de Londres en 2012.
De nouveaux faits versés au dossier
Lamine Diack a dirigé l’IAAF entre 1999 et 2015. Aujourd’hui, il est accusé d’avoir demandé une somme de 3,45 millions d’euros à des athlètes russes afin de les aider à continuer à concourir malgré des preuves évidentes de dopage. Diack aurait, pour ainsi dire, dissimulé les preuves qui incriminaient les athlètes en question. A 87 ans, l’homme nie les faits. Selon ses avocats, les accusations sont sans fondements et sans preuves.
Normalement, le procès devait débuter en janvier. Il a été reporté parce que de nouveaux éléments avaient été versés au dossier. Il s’agit entre autres des témoignages du fils de Lamine Diack, Papa Massata Diack, ainsi que ceux d’un autre accusé. Le fils de l’ex-président de l’IAAF est, quant à lui, poursuivi pour corruption, blanchiment d’argent et abus de confiance. Le Sénégal a refusé son extradition, il sera donc jugé par contumace. De son côté, Lamine Diack vit en résidence surveillée à Paris.
Les autres personnes mises en accusation
Il n’y a pas que ceux suscités qui sont en cause dans ce procès. On y compte aussi l’ancien avocat de Lamine Diack alors qu’il officiait encore à l’IAAF, en la personne de Me Habib Cissé, et le superviseur des tests de dopage de l’IAAF, Gabriel Dolle. Deux autres personnes sont attendues au procès du côté des Russes. Il s’agit de Valentin Balakhnichev et d’Alexei Melnikov. Le premier était le chef de la fédération russe d’athlétisme, tandis que le second était l’entraîneur en chef. Si Lamine Diack est reconnu coupable, il risque jusqu’à 10 ans de prison.