Le président Moi a décidé de s’opposer au commerce de l’ivoire dans l’attente d’un contrôle efficace de la part de la communauté internationale.
Le président kenyan Moi vient de faire part de son inquiétude au sujet du commerce illégal d’ivoire et du danger que cette pratique fait courir pour la conservation des éléphants d’Afrique. En ouverture du congrès de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), qui aura lieu à Nairobi jusqu’au 20 avril, le Kenya a demandé que soient prises des mesures strictes afin d’aider les pays qui appliquent les mesures de protection des éléphants.
Le président kenyan a expliqué, à la tribune de la CITES, que la surveillance des zones d’habitat des éléphants était, pour l’instant, trop coûteuse et qu’il savait que des abattages illégaux se déroulaient au Kenya. Cité par le quotidien kenyan Daily Nation, il a également critiqué l’organisation internationale, jugeant qu’elle n’avait pas les moyens de son indépendance – en particulier parce qu’elle s’occupe à la fois de protéger les espèces menacées et de réguler leur commerce.
Désaccords africains
Avec l’Inde, le Kenya est le seul pays à demander l’interdiction totale du commerce de l’ivoire. Nairobi juge, notamment, que les autorisations partielles demandées et obtenues par d’autres pays africains (le Zimbabwe, le Botswana et la Namibie) à partir de 1997 ont favorisé la reprise du braconnage. Ces trois pays sont désormais rejoints par l’Afrique du Sud dans leur demande de renouvellement de l’autorisation partielle de vendre de l’ivoire.
Selon l’agence de presse Reuters, la population d’éléphants a été réduite de moitié entre les années 70 et 80, conduisant à l’interdiction totale du commerce de l’ivoire.