La deuxième personnalité de la RDC demande le départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo. Modeste Bahati Lukwe a fait cette déclaration vendredi.
Le président du Sénat en République Démocratique du Congo se dit convaincu que «la MONUSCO, elle doit plier les bagages». Modeste Bahati Lukwebo a fait cette déclaration lors d’un meeting à Goma, dans le Nord-Kivu, dans l’Est du pays où sévit des violences. La seconde personnalité de l’Etat après le Président Félix Tshisekedi faisait face à des partisans de la coalition présidentielle, l’Union sacrée.
«Nous-mêmes nous allons assurer la paix, la sécurité et l’intégrité du territoire», a martelé le patron du Sénat, non sans avoir au préalable déploré les 22 ans passés par la Monusco dans ce pays d’Afrique Centrale. Cette sortie du président du Sénat intervient alors que la façade Est de son pays est en proie à des violences imposées par le M23 qui s’attaque aux forces armées comme aux populations, entraînant de nombreux déplacés.
D’ailleurs, des pourparlers avaient réuni en Angola les chefs d’Etat rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi, le mercredi 6 juillet 2022. Après quelques semaines passées à porter des accusations mutuelles, les deux dirigeants se sont retrouvés à Luanda, en présence du Président angolais Joao Lourenço, pour convenir d’un cessez-le-feu. Seulement, dès le lendemain, les affrontements avaient repris, dans l’Est de la RDC.
Lors d’une sortie sur France 24, le vendredi 8 juillet, Paul Kagame a accusé la MONUSCO qui, dit-il, «soutient le FDLR en sachant très bien qu’ils travaillent avec les autres». Le chef de l’Etat rwandais avait demandé «pourquoi est-ce qu’on ne parle pas de ça ?». Ce vendredi, le patron du Sénat a lui, parlé de la MONUSCO, qu’il déclare persona non grata. A rappeler que la Mission de l’ONU en RDC est forte de 14 100 soldats.
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