L’avion du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a été attaqué ce vendredi matin alors qu’il atterrissait à l’aéroport de Bouaké, en Côte d’Ivoire. Guillaume Soro est sorti sain et sauf de l’attentat qui a fait au moins trois morts. Paris a déjà condamné ce qu’il qualifie de
« lâche attentat ».
Guillaume Soro, le Premier ministre ivoirien, a échappé ce vendredi matin à l’attaque de son avion par une roquette alors qu’il atterrissait à Bouaké, dans le centre de la Côte d’Ivoire, fief de l’ex-rébellion ivoirienne des Forces Nouvelles dont il le secrétaire Général. « L’avion qui transportait notre délégation (a été) attaqué par une roquette, vers 10H30 (locales et GMT), alors que nous atterrissions à Bouaké. Il y a au moins trois morts, mais le Premier ministre a été épargné », a confié à l’AFP Alain Lobognon, le conseiller spécial de Guillaume Soro, par téléphone de Bouaké.
Un accroc de taille au processus de paix
La garde rapprochée du Premier ministre a riposté et les tirs se poursuivaient encore, toujours selon l’AFP, vers 11H30 (locales et GMT) entre l’aéroport et le quartier général des FN. Guillaume Soro était à Bouaké pour présider une cérémonie de lancement du redéploiement de l’administration judiciaire. Sa délégation comprenait une quinzaine de magistrats qui devaient prendre fonction. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a déjà réagi en qualifiant, ce vendredi matin, dans un communiqué l’attaque de « lâche attentat ».
Le redéploiement de l’administration dans le nord de la Côte d’Ivoire est l’une des étapes majeures de la réunification de la Côte d’Ivoire qui s’inscrit dans le cadre de l’accord de paix signé le 4 mars dernier entre le président ivoirien Laurent Gbagbo et les Forces Nouvelles. Un accord qui est source de tension au sein de l’ancien mouvement rebelle. D’aucuns estimeraient que l’accord signé par Guillaume Soro est une trahison. Cet attentat constitue le premier accroc majeur au processus de paix, le plus prometteur, semble-t-il, engagé depuis quelques mois en Côte d’Ivoire. Le pays est divisé en deux depuis le coup d’Etat de septembre 2002.