Le Front Polisario a démenti les propos du ministre des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita, à propos des accusations portées contre l’Iran. Lors de son intervention devant la conférence d’AIPAC, jeudi dernier, le chef de la diplomatie marocaine a accusé le régime de Téhéran de soutenir militairement le mouvement de Brahim Ghali.
Dans un communiqué publié le dimanche 9 mai, le Front Polisario a ouvertement démenti les propos du ministre des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita, à propos des accusations portées contre l’Iran. « C’est du mensonge et sans fondement », a souligné Oubi Bouchraya El Bachir, un représentant en Europe du groupe séparatiste du Sahara occidental, en réponse au chef de la diplomatie marocaine, qui a accusé le régime de Téhéran de soutenir militairement le mouvement de Brahim Ghali.
À cette occasion, Oubi Bouchraya El Bachir a réitéré le refus du Front des « allégations » du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, tout en demandant au chef de la diplomatie marocaine de « fournir des preuves » attestant d’un appui en armes de l’Iran au Front du Polisario.
Cette réaction d’Oubi Bouchraya El Bachir, rejoint exactement le rejet catégorique du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, samedi. Saïd Khatibzadeh a aussi dénoncé les accusations exprimées par Nasser Bourita, jeudi dernier, lors de son intervention devant la conférence d’AIPAC, les qualifiant d’« allégations sans fondements ».
À rappeler que l’Iran est un rare pays au monde à reconnaître la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) », depuis le 27 février 1980. En outre, les relations entre le royaume chérifien et l’Iran sont rompues depuis le 1er mai 2018. Une décision prise par le Maroc en réponse au soutien armé de l’organisation du Hezbollah, libanais chiite, au Front du Polisario, dans le conflit du Sahara Occidental.