Le poison Leila Trabelsi


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Leila Trabelsi, l’épouse du président déchu Zine el Abidine Ben Ali, serait devenue suicidaire. Elle aurait été admise, en juillet, à l’hôpital privé de la ville d’Abha, en Arabie Saoudite, pour avoir tenté de mettre fin à ses jours en avalant du poison. Info ou intox ?

L’ex première dame de Tunisie, Leila Trabelsi, aurait décidé de mettre fin à ses jours pendant le mois de juillet en consommant du poison. Elle aurait été reçue à l’hôpital privé d’Abha, en Arabie Saoudite. Toutefois, ses jours ne seraient pas en danger, ce que regrette le magazine tunisien Tunivisions qui rapporte l’information.

La scène du crime

C’est sous un soleil de plomb que Leïla Trabelsi aurait pris la grande décision de mettre fin à ses jours. Elle aurait réussi à se procurer du poison par le biais d’un ressortissant égyptien dans l’enceinte d’un centre commercial. A son retour chez elle, elle aurait ingurgité le poison, non mortel pour le coup, puis se serait mise à hurler de douleurs. Son époux, accompagné des gardes du corps, aurait accouru auprès d’elle pour la secourir. Transportée d’urgence à l’hôpital, le Dr Abdallah Nabolsi, chef du service des urgences de l’hôpital d’Abha aurait déclaré, que l’état de santé de Leïla Trabelsi Ben Ali était stable.

Mais comment celle qui pratiquait la sorcellerie, d’après le livre « Dans l’ombre de la reine » paru aux éditions Michel Lafon et écrit par Lofti Ben Chrouda, l’ancien majordome de Leïla, aurait-t-elle pu rater sa potion mortelle ? Pourtant, « la sorcière » est loin d’être novice en la matière. Dans son livre, l’ex majordome explique que Leïla Trabelsi, pour laquelle il fut au service pendant 20 ans, utilisait la magie noire pour protéger son mari et l’influencer. Elle n’hésitait pas à faire appel à des marabouts en provenance de plusieurs pays d’Afrique. Une activité qu’elle devra s’empêcher d’accomplir en Arabie Saoudite. Là-bas, on ne plaisante pas avec la sorcellerie et ce genre de pratique est totalement interdit par le Royaume. Après avoir trouvé refuge auprès de ce « cher » roi Abdallah, il serait quand même dommage de devoir repartir aussi rapidement.

Et maintenant ?

Plus sérieusement, une enquête policière aurait été ouverte et le chef de la police de la région d’Assir, le général Abid Ben Abed Al Khammach, aurait lui-même expliqué comment celle qui symbolisait mieux que personne les turpitudes et l’arrogance du régime Ben Ali se serait procurée le poison. Ces informations restent toutefois difficiles à vérifier étant donné la difficulté à obtenir des infirmations sur l’ancien couple présidentiel, tant les autorités saoudiennes ne communiquent pas. Ils n’ont même pas pris la peine de répondre à la demande d’extradition formulée par la Tunisie. Ainsi donc se résume l’Arabie Saoudite des temps modernes, accueillir n’importe quel dictateur à condition que celui-ci vienne d’un pays musulman, c’est un minimum…

Mais pour l’heure, le plus important pour les Tunisiens est de reconstruire leur pays, à commencer par l’élection d’une assemblée constituante prévue pour le 23 octobre 2011.

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