Les combats se poursuivent au Soudan, pour le troisième jour consécutif. Les morts, civils comme militaires ou paramilitaires, s’accumulent. C’est le chaos dans les structures hospitalières du pays. Trois Présidents sont attendus pour jouer la médiation entre l’armée et les Forces de soutien rapide.
Les villes soudanaises, dont la capitale, Khartoum, sont le théâtre d’affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide. Pour le troisième jour consécutif, les combats sont livrés sans relâche. Les civils sont en train de payer un lourd tribut dans ce conflit armé. On parle de plus de cent civils ayant péri dans les combats.
Parmi ceux-ci, trois personnels humanitaires. D’ailleurs, dimanche 16 avril, la France a exprimé sa consternation, face au décès des employés du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’ONG Relief International. Paris a appelé à « tout mettre en œuvre pour faire cesser les combats et prévenir toute escalade ».
Appelant au « respect de la protection due aux personnels humanitaires, conformément au droit international humanitaire », la France a insisté sur la nécessité d’une « garantie d’un accès humanitaire complet, sûr et sans entrave ». Pour Paris, en aucune circonstance, les travailleurs humanitaires ne doivent être pris pour cible.
Les hôpitaux manquent de sang
Les combats à l’arme lourde se poursuivent, ce lundi 17 avril. Et chaque partie revendique la prise de l’aéroport de Khartoum, de la télévision d’État et du palais présidentiel. Les morts s’accumulent et les hôpitaux commencent à être débordés. Au moins un millier de blessés sont à déplorer. Les médecins et humanitaires alertent sur les coupures d’électricité dans des salles d’opération.
Pour sa part, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a tiré la sonnette d’alarme. Les hôpitaux qui reçoivent les blessés n’ont plus de sang. Pire, dans les structures sanitaires du pays, les malades sont affamés, faute de provisions. Trois dirigeants de la région sont attendus au Soudan, pour réconcilier les groupes en conflit.
Ainsi, l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) a décidé d’envoyer sur place les Présidents du Kenya, du Soudan du Sud et de Djibouti, respectivement William Ruto, Salva Kiir et Ismail Omar Guelleh, a indiqué la Présidence kényane.