Le gouvernement éthiopien et les forces du Tigré ont signé une déclaration commune, ce samedi. Cet accord porte sur la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités signé le 2 novembre, en Afrique du Sud.
Le point le plus important de cette signature intervenue à Nairobi est l’engagement à permettre le retour de l’aide humanitaire. Pour les deux parties, cette aide doit parvenir à tous ceux qui en ont besoin, au Tigré et aussi dans les régions voisines de l’Afar et de l’Amhara. Le médiateur de l’Union Africaine, Olusegun Obasanjo, a reconnu que « cela n’a pas été facile ».
Garanties de sécurité pour les travailleurs humanitaires
L’accord est signé samedi par le maréchal Berhanu Jula, chef d’État-major des Forces armées éthiopiennes (ENDF), et le général Tadesse Worede, commandant en chef des forces du Tigré. Cette signature est la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 2 novembre, dans la capitale sud-africaine, Pretoria. Cet accord inclut le désarmement des forces tigréennes, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et l’acheminement de l’aide.
Outre le retour de l’aide humanitaire dans tout le pays, l’accord prévoit également des garanties de sécurité pour les travailleurs humanitaires. « Nous avons l’assurance que l’aide humanitaire est bien là. Une partie peut être envoyée immédiatement par avion, mais la plus grande partie sera envoyée par la route. Il y aura des contrôles aux points d’embarquement puis aux points de déchargement du matériel », a confié Olusegun Obasanjo.
L’absence de l’Erythrée inquiète le Tigré
L’ancien dirigeant nigérian a en outre assuré que « la déclaration contient toutes les dispositions nécessaires pour que l’acheminement de l’aide humanitaire puisse commencer avec effet immédiat ». L’accord conclu prévoit par ailleurs la création d’une commission mixte qui sera chargée de superviser l’opération de désarmement. S’agissant des armes lourdes, l’opération devra se faire « en même temps que le retrait de la région ».
La seule équation, surtout pour les autorités tigréennes, est la non-participation de l’Erythrée aux discussions. Asmara dernier étant un allié d’Addis-Abeba dans la guerre au Tigré. Seulement, le Kényan Uhuru Kenyatta, relativise. « Nous sommes là pour parler de la paix de l’Éthiopie. Et toutes les questions ayant attrait à la paix et à la sécurité en Éthiopie ont été abordées », a rassuré l’ancien Président kényan.
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