Bien appréhendées, les nouvelles technologies constituent un important facteur de développement humain. Les conclusions du rapport mondial 2001 du Programme des Nations Unies pour le développement pointent les différents points de blocage et exposent des préconisations.
» Mettre les nouvelles technologies au service du développement humain « . Pour son édition 2001, le traditionnel et attendu rapport mondial du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a mis, cette année, l’accent sur l’appropriation des nouvelles technologies pour améliorer les conditions de vie. Conclusion : une coordination nationale et internationale est indispensable pour que le progrès soit partagé par tous, notamment par les pays du Sud.
Nouveauté dans le rapport : un indicateur du développement technologique a été élaboré pour évaluer » le niveau d’innovation et de diffusion des technologies d’un pays ainsi que le degré de formation des compétences humaines « . En clair, 72 pays sont classés en fonction de leur aptitude à développer et à utiliser les technologies. Premier pays africain : l’Afrique du Sud. 39ème place. Loin derrière la Finlande mais douze rang devant la Tunisie, 51ème. Lanternes rouges : la Tanzanie, le Soudan et le Mozambique.
L’Internet et les OGM
Les nouvelles technologies (dans lesquelles il faut inclure, à côte de l’Internet et des Télécoms, le Génie génétique (les OGM)) peuvent avoir un impact positif sur le développement humain. Mais il reste que le manque de financement public et un monde de la recherche essentiellement centré autour des besoins du Nord constituent de lourds handicaps à la diffusion du progrès.
» Si les pays d’Afrique subsaharienne avaient consacré 10% de leurs dépenses militaires à d’autres fins, ils auraient dégagé quelques 700 millions de dollars « . Autre chiffre éloquent : » sur les 70 milliards de dollars affectés à la recherche mondiale sur la santé, seulement 300 millions étaient consacrés à la recherche d’un vaccin contre le Sida et environ 100 millions au paludisme « . Deux maladies du Sud.
Nécessité de mutualiser les efforts
La recherche sert presque exclusivement les intérêts des pays riches. Or le Nord et le Sud n’ont pas les mêmes besoins, reconnaît le rapport. Quand bien même, le Pnud plaide pour des » initiatives d’envergure mondiale « , parce que » l’utilité de la recherche et du développement transcende les frontières et les races (…) « .
Alors il conviendrait, d’une part, que les pays pauvres réorientent leurs dépenses nationales et qu’il y ait, d’autre part, une mise en commun des ressources entre le Nord et le Sud pour développer des recherches pour le bénéfice de tous.