Le G8 veut s’investir davantage auprès de l’Afrique dans ses processus de développement. Le Plan de Gênes pour l’Afrique, annoncé samedi dernier lors du sommet international, se donne un an pour être mis sur les rails.
La Nouvelle Initiative Africaine (NIA) ne se construira pas seule. Le G8, les sept pays les plus industrialisés plus la Russie, a annoncé, samedi dernier au sommet de Gênes, son intention de se mobiliser davantage pour le développement de l’Afrique. Le Plan de Gênes est né. Il se donne un an pour trouver ses marques.
L’appel des dirigeants africains n’aura pas été vain. Les présidents sud-africain, sénégalais, algérien, malien et nigérian, invités en Italie pour présenter le projet commun de développement, la NIA, fusion des plans Oméga et Millenium, ont reçu les réponses qu’ils attendaient.
« Nous avons décidé de forger un nouveau partenariat pour répondre aux questions cruciales du développement africain », ont déclaré les leaders du G8. « Il faut que le G8 prenne plus d’initiatives pour aider l’Afrique », commentait pour sa part, Guy Verhofstadt, le président de l’Union européenne, tandis que Jacques Chirac, le chef de l’Etat français, évoquait « la responsabilité historique, morale et politique » des pays du G8.
Tous azimuts
Après de premières avancées enregistrées vendredi dans le domaine de la santé, où 1,3 milliards de dollars ont déjà rejoint un fonds de lutte contre le sida, le paludisme et les maladies infectieuses, la mobilisation du G8 se veut tous azimuts.
Bonne gouvernance, prévention et réduction des conflits, développement humain, nouvelles technologies, investissements, la faim et la sécurité, développement du commerce interne et externe au continent, le Plan de Gênes embrasse de nombreux champs d’actions.
Le G8 annonce un délai de mise en oeuvre d’un an et affiche sa volonté d’un partenariat structurel avec l’Afrique. Le Canada, qui accueille le prochain sommet, a fait savoir que l’Afrique occupera l’année prochaine une place importante dans les débats.
Pour autant, il faut se garder de crier victoire. Car passé l’effet d’annonce, seul le temps nous montrera la valeur de ces déclarations d’intention dont on espère tous qu’elles ne soient pas velléitaires.