Le poste de péage d’Epkè, situé sur le tronçon Cotonou/Porto-Novo (les deux capitales béninoises) est opérationnel depuis près de deux semaines. L’ouvrage, une aubaine économique pour le gouvernement béninois, fait cependant beaucoup de mécontents parmi les usagers.
Les Béninois font désormais halte au poste de péage d’Epkè, l’un des plus grands de l’Afrique de l’Ouest. Ralliant Cotonou à Porto-Novo, il compte seize voies, huit à l’aller et huit au retour, sur lesquelles dix sont réservées aux véhicules légers et six aux poids lourds. Des caractéristiques qui n’enlèvent rien au mécontentement des Béninois qui trouvent que les tarifs appliqués sont trop élevés.
Les transporteurs souhaitent que ces tarifs soient revus à la baisse. Ainsi, pour les véhicules légers, ils espèrent voir ramener le prix de 150 F CFA (0,02 euros) à 25. Motif : ils empruntent la route plusieurs fois par jour. Des pourparlers sont actuellement en cours avec les associations de transporteurs.
Une redevance de plus de 2 milliards
Ce sont un peu plus de deux milliards qui seront perçus, à titre de redevance par l’Etat béninois, de la part du concessionnaire responsable de la gestion et de l’entretien du péage. C’est un regroupement de quatre entreprises – trois sociétés béninoises (Sobimex-Traco, Afrique Construction et CBSA) et une firme française (Cofiroute), opérant dans le secteur des bâtiments et travaux publics et des transports, qui a été sélectionné sur appel d’offres. La redevance sera versée sur une base mensuelle. Une rentrée supplémentaire pour la direction du fonds routier du ministère des Transports, chargée de mobiliser les ressources nécessaires pour l’entretien de l’ensemble du réseau routier béninois.
Le poste de péage d’Epké a nécessité un investissement de 4 milliards de F CFA. Avec cette dernière réalisation, le Bénin compte actuellement trois péages. Quatre autres sont en projet, notamment sur la route de Ouidah et sur le tronçon reliant Cotonou à Abomey.