Près de 70 ethnies différentes cohabitaient pacifiquement, faisant de la Côte d’Ivoire un modèle en Afrique. Quelques éléments pour comprendre le puzzle.
Les Baoulés représenteraient 23% de la population ivoirienne. Ils sont originaires du Centre du pays : Yamoussoukro, Bouaké, Toumodi. Ils appartiennent au groupe Akan (4,8 millions de personnes). Le président Houphouët Boigny était Baoulé. L’atavisme et une bonne dose de mégalomanie ont poussé le père de la nation a faire de Yamoussoukro, son village natal, la capitale politique du pays… sur le modèle de Washington. Outre les Baoulés, le groupe Akan comprend les Anis qui occupent traditionnellement l’est du pays.
Seconde ethnie ivoirienne, en nombre, les Bétés (18%). Ils sont issus de l’ouest du pays. Ils font partie du groupe Krou. Et à ce titre, sont des cousins proches des kroumens du Liberia voisin.
Les Sénoufos (originaires du Nord musulman) constitueraient 15% de la population ivoirienne. Sédentaires, ils sont connus pour être des artisans hors pairs. Notamment dans la ferronnerie. Comme nombre de leurs pairs se trouvent au Burkina voisin, ils sont particulièrement mal vus des autorités qui ont tendance à les confondre avec les deux millions de Burkinabés qui vivent aux quatre coins du pays.
Autres « nordistes », les Malinkés 11%. Comme leurs proches cousins, les Dioulas (commerçants) ce sont des tribus mandingues établies dans les régions septentrionales de l’actuelle Côte d’Ivoire depuis la chute de l’empire du Mali. Au XVIIe siècle.
Outre les ethnies ivoiriennes, 2 200 000 Burkinabés vivent en Côte d’Ivoire. Suivent les Maliens (800 000 personnes). Au total, le nombre d’étrangers africains vivant entre Abidjan et Khorogo s’élève à trois millions de personnes.
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