Horst Koehler est en tournée dans plusieurs capitales africaines cette semaine. Il devra répondre à de nombreuses questions sur le rôle – critiqué – de son institution.
Après une semaine d’intenses échanges intellectuels sur le développement, la réalité âpre des relations économiques internationales rattrape l’Afrique, sous la forme d’une » visite d’écoute « rendue par Horst Koehler, le nouveau directeur du FMI.
La tournée, entamée ce lundi au Nigeria, se poursuivra au Sénégal, puis au Cameroun et au Mozambique avant de s’achever en Afrique du sud. Le directeur du FMI a présenté son voyage – venant après deux premiers périples en Asie puis en Amérique latine – comme l’occasion » d’écouter « les leaders africains, non seulement politiques mais aussi économiques et représentants des organisations non gouvernementales (ONG).
En fait d’écoute, les Etats visités auront sans doute plus envie de réponses aux questions en suspens concernant le rôle du FMI dans le développement de l’Afrique. L’institution-soeur de la Banque mondiale se voit, en effet, reprocher de plus en plus ouvertement de ne pas offrir de solutions alternatives aux coupes sombres dans les dépenses publiques.
Déception
La question de l’allégement de la dette, voire de sa suppression, prendra un relief tout particulier au Nigeria. Dans ce pays qui se trouve, à lui seul, redevable de presque 10 % de la dette africaine, l’attitude de M. Koehler indiquera le jugement qu’ont les Nations-Unies sur le processus de réformes engagées par le gouvernement d’Olusegun Obasanjo.
A ce sujet, la BBC croit savoir que le Fonds a été très déçu du recul nigérian sur l’augmentation du prix des carburants. Suite à une grève générale, le gouvernement avait, il y a quelques jours, renoncé à son projet d’arrêter de subventionner le prix public de l’essence.