Le Parlement européen condamne le Maroc


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Le roi du Maroc, Mohammed VI
Le roi du Maroc, Mohammed VI

Sans surprise, le Maroc s’est fait condamner par le Parlement européen pour « l’instrumentalisation des mineurs par les autorités marocaines dans la crise migratoire à Ceuta ». Une décision rejetée par le Parlement arabe, qui pointe de « fausses critiques et d’accusations sans fondement, concernant la politique du royaume du Maroc en matière d’immigration irrégulière ».

Actuellement en disgrâce avec deux pays occidentaux, notamment l’Espagne et l’Allemagne, le Maroc n’a pas eu gain de cause au Parlement européen. Le royaume chérifien s’est fait condamner par le Parlement européen, hier jeudi, pour « l’instrumentalisation des mineurs par les autorités marocaines dans la crise migratoire à Ceuta ». Néanmoins, cette décision a été rejetée, le même jour, par le Parlement arabe, estimant que le texte des eurodéputés est truffé de « fausses critiques et d’accusations sans fondement, concernant la politique du royaume du Maroc en matière d’immigration irrégulière ».

Les députés arabes ont pointé du doigt « l’obstination du Parlement européen à s’immiscer dans une crise bilatérale, qui peut être résolue par des moyens diplomatiques et des négociations bilatérales directes entre le Royaume du Maroc et l’Espagne ». La veille, le Parlement arabe a en effet exhorté le Parlement européen « de s’abstenir de toute ingérence injustifiée dans cette crise bilatérale ». Le Parlement arabe affirme que la résolution adoptée ce 10 juin « ne fera qu’exacerber les tensions existantes et alimenter l’approche arrogante inacceptable dans le traitement des questions liées aux pays arabes » par le Parlement européen.

Un passage qui devrait satisfaire également l’Arabie Saoudite, déjà condamnée par le Parlement européen, en 2018 et 2019, pour les violations des droits des femmes. Et en février 2021 les eurodéputés ont invité les 27 à cesser de vendre des armes au royaume wahhabite et aux Emirats arabes unis. Cependant, le Parlement arabe, dans son plaidoyer pour le Maroc, a évité de défendre la marocanité de Ceuta et Melilla, alors que dans sa résolution, le Parlement européen a considéré Ceuta comme « frontière de l’Union Européenne ».

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