L’Assemblée nationale angolaise vient d’avaliser la décision du gouvernement angolais de déployer un contingent militaire dans l’Est de la RDC.
Moins d’une semaine après l’annonce faite par le gouvernement angolais d’envoyer des troupes dans l’Est de la RDC, l’Assemblée nationale a donné un blanc-seing à l’Exécutif. En effet, dans son communiqué publié samedi dernier, la Présidence angolaise indiquait que ce déploiement de soldats ne pouvait se réaliser que si l’Assemblée nationale l’autorisait. C’est ainsi que le Parlement angolais s’est réuni, hier vendredi, en session extraordinaire pour vider la question. Et les députés présents ont unanimement validé la décision : 178 votants, tous pour, personne contre, et pas d’abstention.
Désormais, on sait que le contingent sera fort d’environ 500 hommes et sera doté de moyens aériens. L’opération coûtera 20.7 millions d’euros et aura une durée d’un an renouvelable, en cas de nécessité.
Pour rappel, les soldats angolais auront pour mission de « sécuriser les zones où se sont cantonnés des éléments du M23 et de protéger les membres du Mécanisme ad hoc de vérification ». Ils n’ont donc pas vocation à combattre ou à s’impliquer directement dans les opérations militaires. Ça, les Congolais le savaient. Et le ministre d’État et chef de la Maison militaire du Président angolais, Francisco Furtado, l’a encore précisé, vendredi.
L’Angola œuvre d’abord pour elle-même
À en croire le ministre angolais, ce déploiement vise également et surtout à protéger l’Angola. Ayant en partage environ 2 500 km de frontières avec la RDC, la crise chez le voisin ne manquera pas d’avoir un impact négatif sur l’Angola. En guise de rappel, Francisco Furtado est revenu sur l’année 2016 au cours de laquelle 30 000 Congolais ont dû fuir leur pays pour se réfugier en Angola. Cette fois-ci, le ministre craint le déferlement d’un million de Congolais, si la crise sécuritaire perdure à l’Est du pays.
En clair, il s’agit pour l’Angola d’aider à éteindre le feu qui brûle la case du voisin pour ne pas avoir à subir en retour les conséquences de l’incendie, comme l’indique un proverbe africain. Dans ce sens, le pays s’investit, depuis plusieurs mois, dans la résolution de la crise avec un rôle de Médiateur dans le cadre du « Processus de Luanda ».