Le pape François a appelé les catholiques du monde entier à faire preuve de tolérance et plus d’humanité envers les migrants.
A l’heure où le débat sur l’immigration est très vif partout dans le monde, le pape François appelle à l’apaisement. Il a appelé, ce mardi, les catholiques à dépasser la méfiance et même à la « simple tolérance pour faire preuve d’une solidarité constructive envers les migrants ».
Selon lui, « à la mondialisation du phénomène migratoire, il faut répondre par la mondialisation de la charité et de la coopération, de manière à humaniser les conditions des migrants ». Il a diffusé ce message en vue de la journée des migrants et des réfugiés. Cette journée se déroulera le 18 janvier, près de 100 ans après la première édition, qui avait eu lieu le 21 février 1915. Le pape rappelle également qu’un « grand nombre de personnes entreprennent le voyage risqué de l’espérance avec un bagage plein de désirs et de peurs, à la recherche de conditions de vie plus humaines. Souvent, cependant, ces mouvements migratoires suscitent méfiances et hostilités, même dans les communautés « ecclésiales », estimant que « personne ne doit être considéré inutile, encombrant ou être écarté, a-t-il insisté. Et pour cela, ne peut suffire la simple tolérance ».
« Il faut lutter contre les causes qui poussent des peuples entier à laisser leur terre natale »
Pour le pape, « une action plus incisive et efficace est nécessaire, qui s’appuie sur un réseau universel de collaboration, fondé sur la défense de la dignité et de la centralité de chaque personne humaine », ajoutant que « cette approche permettra de mieux lutter contre le honteux et criminel trafic d’êtres humains ». Le pape argentin a également souligné la nécessité de lutter contre les « causes qui poussent des peuples entiers à laisser leur terre natale, en faisant preuve de courage et de créativité pour développer au niveau mondial un ordre économico-financier plus juste et équitable ». Selon l’ONU, à ce jour, plus de 232 millions de personnes vivent hors de leur pays d’origine, rappelle ainsi le Vatican, soulignant que les enfants sont toujours plus nombreux à prendre, parfois seuls, la route de l’exil.
Chaque année, des milliers de migrants originaires de l’Afrique subsaharienne périssent en mer, en tentant de se rendre en Europe dans des embarcations de fortune. Tous sont à la recherche de meilleures conditions de vie et pensent que le continent européen est l’eldorado qui leur permettra d’atteindre leur objectif. Seulement, beaucoup meurent durant ce périple périlleux après avoir déboursé des fortunes versées à des passeurs véreux qui n’hésitent pas à couler leurs embarcations.