Le Nouvel Afrique-Asie fait son mea-culpa sur la question ivoirienne


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Francis Laloupo, rédacteur en chef du département Afrique d’Afrique-Asie, fait  » une mise au point  » sur la façon dont son journal avait repris à son compte, à l’automne dernier, les discours d’Henri Konan Bédié sur « l’ivoirité ». Le journal fait aussi amende honorable envers Alassane Ouattara.

Dans un encadré paru au Monde, mercredi 5 avril Le Nouvel Afrique-Asie a effectué une mise au point suite à la parution d’une série d’articles signés du directeur de la publication, Simon Malley, qui développait, au cours des éditions de septembre, octobre et novembre 1999, les thèses de l’ancien président ivoirien Konan Bédié sur l’  » ivoirité « . Concept quelque peu fumeux aux relents nationalistes qui permettait au PDCI (le parti au pouvoir avant le coup d’Etat) d’écarter le candidat rival à la présidentielle, Alassane Ouattara, issu du nord du pays. Au besoin en l’envoyant devant les tribunaux pour avoir usé de faux papiers lors de son inscription à la candidature suprême. Retour sur  » une mise au point  » avec Francis Laloupo, rédacteur en chef du département Afrique d’Afrique-Asie.

afrik : Outre la question de l’ivoirité qui fait passer M Ouattara pour un  » faux ivoirien « , il est question dans les articles incriminés de liaisons dangereuses avec les émirats arabes et le terroriste Ben Laden. En reconnaissant avoir repris la propagande du PDCI, vous avouez avoir été manipulé ?

Francis Laloupo : D’abord, je n’ai pas à dire cela en lieu et place de la personne qui a écrit ces articles. Et puis user du terme  » manipulation  » c’est prendre un sacré raccourci par rapport à ce qui a été dit dans la mise au point. La rédaction du Nouvel Afrique Asie s’est divisée pendant de longs mois sur ce point. Maintenant que le calme est revenu, c’est tout à son honneur que de reconnaître ses erreurs.

afrik : Il n’y a donc aucun point commun entre ce revirement et l’arrivée du général Gueï, suite au coup d’état ?

FL : Aucun. Je suis formel. S’il y a eu des réactions fortes, nous n’avons pas agi sous la pression des proches de M Ouattara. Ce texte émane de la rédaction et d’elle seule. Ce n’est pas un clin d’oeil au niveau régime, ni une tentative de se concilier les bonnes grâces du candidat Ouattara à la présidentielle. Je le répète cette mise au point résulte seulement d’un long débat interne, car certains d’entre nous ont manifesté leur désaccord avant même la publication du premier article.

afrik : Il y a eu donc rupture avec l’entourage de M Bédié qui avait été cité dans les articles ?

FL : (très long rire). Encore une fois il n’y a pas eu plus de  » deal  » entre M Bédié et nous hier, qu’avec M Ouattara aujourd’hui. La propagande du PDCI a été fournie documents officiels à la clé. Et la presse ivoirienne l’a reprise comme un seul homme. C’est difficile de fournir une information fiable quand toutes les sources sont contaminées par la désinformation. S’il y a eu des propagandistes et des désinformateurs je ne les ai pas personnellement reçus dans nos locaux. Ceci étant, parlons plutôt de  » distance « .

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La rédaction d'Afrik, ce sont des articles qui sont parfois fait à plusieurs mains et ne sont donc pas signées par les journalistes
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