Le nouveau président rwandais affiche sa volonté de réconciliation


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Drapeau du Rwanda
Drapeau du Rwanda

Elu président du Rwanda le 17 avril, l’ancien exilé Paul Kagamé veut rassurer. Il se félicite de la transition démocratiquement effectuée et maintient les politiques de justice et de chasse à la corruption.

Lundi dernier, le général major Paul Kagamé – tutsi anglophone – a été élu président par les députés et le gouvernement du Rwanda. Il assumait déjà l’intérim de la fonction suite à la démission de Pasteur Bizimungu le 23 mars.

Né en octobre 1957 dans le centre du pays, Paul Kagamé a quitté le Rwanda avec sa famille dès le début des années 60 et des persécutions anti-tutsis. Il a commencé sa carrière militaire dans les mouvements de rébellion ougandais et rejoint en 1979 la guerre contre Idi Amin Dada dirigée par l’actuel président Yoweri Museveni ; il sera associé au pouvoir après la victoire en 1986.

Justice dans les villages

Paul Kagamé a co-fondé le Front patriotique rwandais (FPR) créé en 1987 par les tutsis réfugiés en Ouganda, et qui avait déjà pour objectif de renverser le régime du président Juvénal Habyarimana. Après un séjour aux Etats-Unis, il prendra la tête des opérations débutées en octobre 1990 à la mort du général Fred Rwigema – dont il était proche – et deviendra par la suite vice président du FPR. Devenu leader des opérations de l’Armée Patriotique Rwandaise – bras armé du FPR – il montre des qualités de stratège contre les forces gouvernementales soutenues par la Belgique et la France.

Le président Kagamé a confirmé à l’East African du 20 avril le maintien de la politique de reconstruction, de lutte contre la corruption et de renforcement de la sécurité. La création de catégories de responsabilités dans le génocide ainsi que le système Gacaca pour des comparutions publiques des responsables de massacres dans leurs villages illustrent la priorité donnée à la justice. Enfin, la poursuite de la réconciliation nationale pourrait s’incarner dès la constitution d’un gouvernement intégrant d’anciens membres de l’armée gouvernementale lors du génocide.

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