Le nombre de migrants qui vont atteindre les côtes européennes après avoir traversé la Méditerranée devrait atteindre 450 000 en 2016, selon le Haut commissariat de l’ONU.
L’Europe doit faire face à l’une de ses plus grandes crises liées à l’immigration. Le nombre de personnes traversant la Méditerranée pour trouver asile en Europe devrait s’élever à 400 000 cette année et à 450 000 en 2016, a annoncé ce mardi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué.
Toujours selon le HCR, plus de 380 000 migrants et réfugiés sont arrivés par la Méditerranée depuis janvier et 2 850 sont morts ou ont été portés disparus. Au total, jusqu’au 7 septembre, 381 412 personnes ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l’Europe, a indiqué l’organisation onusienne sur son site internet. « Pour 2015, le HCR anticipe environ 400 000 nouveaux arrivants qui vont solliciter une protection internationale en Europe en passant par la Méditerranée. En 2016, ce nombre pourrait atteindre 450 000, voire davantage », affirme l’organisation onusienne, précisant que 360 000 personnes ont déjà effectué le trajet cette année.
Depuis plusieurs mois, l’Europe doit faire face à un afflux important de migrants sur ses côtes. Ils viennent d’un peu partout dans le monde, de l’Afrique subsaharienne mais aussi de la Syrie ou encore de l’Irak, sans compter l’Afghanistan. Les dirigeants européens s’activent pour trouver des solutions à cette crise inédite, qu’ils affirment n’avoir pas prévu.
Seulement, tous ces migrants fuient les guerres et conflits dans leur pays d’origine, qui font souvent suite à l’intervention militaire des pays occidentaux. La Libye est un exemple qui illustre bien que les interventions armées menées par les occidentaux peuvent avoir de lourdes conséquences. Suite à la chute en 2011 de l’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, combattu par les troupes de l’OTAN, la Libye est plongée dans un véritable chaos. Conséquence : des milliers de migrants, notamment originaires de l’Afrique subsaharienne passent par le pays pour se rendre sur les côtes européennes. Auparavant, lorsqu’il était encore au pouvoir, Mouamar Kadhafi, qui avait signé de nombreux accords avec l’Italie, faisait office de rempart pour réduire le nombre de migrants qui tentaient leur chance en Europe. En proie aux groupes armés qui continuent de faire la loi, le pays est devenu une véritable passoire pour des milliers de candidats à l’émmigration qui n’hésitent pas à prendre la mer au péril de leur vie.