Les résultats de la Présidentielle au Nigeria sont attendus, ce lundi. La tension est très vive dans le pays d’autant que Boko Haram a commis plusieurs attaques dans des bureaux de vote du nord pour perturber le scrutin.
La tension est vive au Nigeria où on attend, ce lundi 30 mars 2015, les premiers résultats de la Présidentielle. Le scrutin oppose le Président sortant Goodluck Jonathan à son rival Muhamadu Buhari. La campagne entre les deux hommes a été tendue, même leurs épouses y ont vivement participé, et ont interpellé à l’international, en s’insultant à tour de rôle.
Dans le pays, on retient son souffle dans cette attente insoutenable des premiers résultats. De nouvelles violences sont en effet à craindre. Boko Haram a en partie ensanglanté le scrutin en commettant de nombreuses attaques dans des bureaux de vote du nord du pays, faisant au moins 15 morts. Mais le groupe terroriste qui voulait empêcher la tenue des élections n’a pas réussi à atteindre son objectif. Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a félicité les autorités du pays pour la bonne tenue du scrutin.
De son côté, l’armée nigériane a lancé dimanche des frappes aériennes et une opération terrestre contre les combattants Boko Haram, près de la ville de Bauchi, selon une source militaire et des habitants. Dimanche soir, les autorités ont imposé un couvre-feu 24 heures sur 24 d’une durée illimitée à Bauchi et dans deux autres districts du Nord-Est.
Une mesure qui témoigne du climat de tension dans le pays. Si les violences sont tant redoutées à l’annonce des résultats, c’est parce que lors de la précédente Présidentielle, en 2011, près d’un millier de personnes avaient été tuées. Le pays n’est pas à l’abri d’un tel scénario. De premiers incidents ont eu lieu dimanche à Port-Harcourt, la capitale de l’État de Rivers, où des milliers de partisans de Muhammadu Buhari ont manifesté pour dénoncer des fraudes et demander l’annulation des élections dans l’État.