Les autorités nigérianes ont annoncé avoir fermé une partie de la frontière du pays avec le Cameroun afin de restreindre les déplacements de groupes armés, tel que Boko Haram.
Dans un but de lutter efficacement contre des bandes insurgées, à l’instar de la secte islamiste Boko Haram, et des bandes criminelles, le gouvernement nigérian a annoncé dimanche la fermeture d’une partie de sa frontière avec le Cameroun. Cette mesure, effective depuis lundi 17 février, s’applique dans l’Adamawa, un des trois Etats du Nord-est vivant sous état d’urgence depuis mai 2013, suite à la vague d’attentats perpétrés par le groupe extrémiste Boko Haram.
L’armée nigériane est convaincue que les membres de Boko Haram, responsables de la mort de milliers de personnes depuis 2009, ont établi des bases dans les régions voisines, notamment au Cameroun, au Tchad et au Niger, vers lesquelles ils se réfugient après avoir commis des attentats sur le sol nigérian.
« Ce que j’ai fait, c’est fermer complètement les frontières, personne n’entre, personne ne sort » de l’Etat d’Adamawa, a résumé le général Rogers Iben Nicholas, le plus haut commandant militaire dans l’Adamawa. « D’autres services de sécurité comme la douane, les services d’immigration ont été prévenus. Nos soldats et notre police travaillent également ensemble pour s’assurer que rien ne pénètre au Nigeria », a indiqué le général.
Bien que les attaques de Boko Haram soient récurrentes dans les Etats voisins de Borno et Yobe, l’Adamawa, moins frappé par les violences, possède en revanche des axes routiers stratégiques qu’utiliseraient les insurgés, selon l’armée.
La fermeture de centaines de kilomètres de frontières affectera les commerçants et les habitants de la région, note l’AFP.