Près de 22 000 immigrés clandestins ont été expulsés par les autorités nigérianes, qui craignaient qu’ils soient susceptibles d’être recrutés par le groupe terroriste Boko Haram.
C’est face à la menace Boko Haram que les autorités nigérianes ont décidé d’agir. Ces derniers mois elles ont en tout expulsé 22 000 immigrés clandestins, craignant que ces derniers soient recrutés par le groupe terroriste. La plupart de ces migrants étaient dépourvus d’autorisation de séjour dans le pays ou de papiers d’identité. Ils provenaient des pays voisins tels que : Cameroun, Niger et Tchad, a précisé le ministre Abba Moro, au cours d’une conférence de presse à Kano (nord). « Les autorités fédérales nigérianes ont procédé à ces expulsions, car les immigrés illégaux étaient prêts à servir dans l’insurrection » du groupe islamiste Boko Haram, a-t-il précisé.
Le chef de Boko Haram mort ou vif?
L’armée nigériane qui mène une offensive depuis mi-mai, dans le nord-est du Nigeria contre Boko Haram, veut mettre un terme aux activités terroristes meurtrières du groupe. Il est à l’origine de la mort d’au moins 3600 personnes selon les autorités depuis 2009. On se souvient des attaques sanglantes dans les églises, lors des fêtes de fin d’année, telles que Noël. Pour mener à bien sa mission, l’armée nigériane communique très peu sur les offensives qu’elle mène contre le groupe terroriste. Pour que cette stratégie se révèle payante, elle a même décidé de couper les lignes téléphoniques dans de nombreuses régions, y restreignant les accès.
L’armée nigériane qui semble avoir gagné du terrain dans sa lutte contre Boko Haram, a annoncé mardi dernier que le chef de la nébuleuse serait mort, après avoir été blessé par balles dans un affrontement avec des soldats nigérians. « Selon un rapport des services de renseignements, Abubakar Shekau, le chef des terroristes de Boko Haram le plus redouté et le plus recherché, serait mort », a précisé l’armée dans un communiqué. « Il est très probable que Shekau soit mort entre le 25 juillet et le 3 août ». Reste à savoir si sa mort est avérée.