Les autorités du Niger ont annoncé la suspension des programmes de la BBC, accusée de diffuser des « fausses informations ». Cette décision a été prise par le ministère nigérien de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique. Un communiqué officiel, diffusé jeudi soir à la télévision publique, précise que les émissions de la BBC sont suspendues sur tout le territoire national pour une période de trois mois, avec effet immédiat.
Le gouvernement nigérien reproche à la BBC de diffuser des informations erronées qui, selon lui, visent à perturber la stabilité sociale et à démoraliser les forces armées. Toutefois, le communiqué ne fournit pas de détails sur les informations précises incriminées.
Cette décision survient dans un contexte de tensions croissantes après le coup d’État du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum. Plus tôt, le gouvernement nigérien avait exprimé son mécontentement face à la couverture médiatique des attaques terroristes dans le pays, notamment par certains médias et sur les réseaux sociaux. À la suite de cela, les autorités ont déposé une plainte contre Radio France Internationale (RFI), l’accusant d’incitation au génocide et à la violence intercommunautaire.
Volonté de contrôler les informations diffusées
La suspension des programmes de la BBC fait suite à des mesures similaires prises contre d’autres médias occidentaux. En effet, RFI et France 24 avaient déjà vu leurs émissions suspendues après le renversement de Mohamed Bazoum. Le gouvernement a justifié ces décisions en évoquant une volonté de contrôler les informations diffusées, qu’il juge potentiellement nuisibles à la paix et à la sécurité nationales.
Cette série de suspensions intervient dans un climat tendu, où le gouvernement de transition cherche à limiter l’influence de certains médias étrangers et à renforcer son contrôle sur les informations circulant au Niger. Les autorités ont souligné qu’elles étaient déterminées à protéger l’intégrité de la nation et à préserver l’ordre public face à ce qu’elles considèrent comme des campagnes de déstabilisation.