Selon le Président nigérien Mahamadou Issoufou, « le Niger sera le tombeau » du groupe terroriste nigérian Boko Haram.
Le Niger est bien décidé à anéantir Boko Haram. « Le Niger sera le tombeau de Boko Haram », a affirmé le Président nigérien Mahamadou Issoufou, ce lundi 16 février 2015, à Niamey devant des milliers de personnes qui manifestaient contre le groupe terroriste armé, après plusieurs attaques meurtrières dans le sud-est du pays. « On n’attaque pas le Niger impunément, et Boko Haram l’a appris à ses dépens, le 6 février dernier. Ce jour-là, nos forces de défense et de sécurité ont écrasé Boko Haram », a clamé Mahamadou Issoufou sous les applaudissements de la foule.
Après s’être infiltré dans le nord du Cameroun, Boko Haram a aussi pénétré au Niger, notamment le sud-est du pays. Depuis le 6 février, le groupe armé a commis plusieurs attaques dans la ville de Diffa, frontalière avec le Nigeria, ainsi que la localité de Bosso. Localité aussi située à la frontière avec le Nigeria. Après de nombreuses attaques à Diffa, les autorités nigériennes ont mis la ville en état de siège. Au moins 3000 soldats nigériens et 2000 soldats tchadiens ont combattu le groupe armé, côte à côte, pour l’empêcher de progresser dans la ville. Boko Haram avait d’abord attaqué la prison de la ville avant que les troupes du Niger et du Tchad ne lui tiennent tête.
Boko Haram imprévisible
Bien que les autorités du Niger aient décidé de prendre le taureau par les cornes, et soient épaulés par les troupes tchadiennes, Boko Haram n’a pas dit son dernier mot. Pas plus tard que mercredi dernier, deux femmes kamikazes se sont fait exploser à Diffa, montrant que le Niger n’est pas à l’abri d’attentats menés par Boko Haram.
Deux attaques survenues au lendemain de la mise en place de l’état d’urgence à Diffa. Ces attentats inattendus montrent que Boko Haram reste avant tout un groupe imprévisible. Surtout, le groupe armé, doté d’un arsenal militaire impressionnant, est capable de combattre sur plusieurs fronts. Preuve qu’il est bien organisé.
