Le Niger a expliqué ce mercredi pourquoi pourquoi Médecins sans Frontières était devenu indésirable dans le pays. L’organisation non gouvernementale est notamment accusée d’avoir « délibérément entretenu, avec la complicité de certaines mères », une situation de malnutrition endémique dans ses camps.
Les activités de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) dans la région de Maradi (centre-est du Niger) ont été suspendues « pour non-respect de certains protocoles nationaux et internationaux en matière de prise en charge », a expliqué, mercredi, le ministre nigérien de la Santé, M. Issa Lamine.
Le gouvernement nigérien avait décidé, le 28 juillet courant, de la suspension des activités de MSF dans la région de Maradi, où l’ONG prend en charge des centaines d’enfants affectés par la malnutrition.
Selon M. Lamine, MSF, qu’il accuse aussi de ne pas respecter les procédures administratives en matière de collaboration avec les services de l’Etat, « a délibérément entretenu, avec la complicité de certaines mères », une situation de malnutrition endémique dans ses camps où des enfants séjournent plusieurs fois.
Le ministre nigérien a, par ailleurs, dénoncé d’autres agissements de l’ONG qui, a-t-il dit, s’est jusque-là illustrée « par une attitude trop exhibitionniste et propagandiste contraire à l’éthique médicale ».
« La suspension des activités de cette ONG est sous-tendue par le souci de la sauvegarde de l’honneur et de la dignité de nos populations », a-t-il conclu, ajoutant que le gouvernement nigérien n’a eu de cesse de rappeler à l’ordre MSF depuis 2005.