Au Niger comme au Burkina Faso, c’est un changement à la tête de l’armée. Les chefs d’état-major ont en effet été changés dans ces deux pays en proie au djihadisme.
C’est à travers un décret présidentiel transmis, vendredi soir, à la presse, que le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé le remplacement du chef d’état-major général des armées. Ainsi, le colonel-major David Kabré, en poste depuis février 2022, a été évincé par le président de la Transition. Il a cédé son poste au colonel-major Célestin Simporé, nouveau chef des armées du Faso.
Autre pays ouest-africain ayant aussi procédé au changement de son patron de l’armée : le Niger. Selon VOA, le nouveau chef d’état-major des armées nigériennes est le général de division Abdou Sidikou Issa. Il remplace le général Salifou Mody. Ce dernier était en poste depuis 2020. Dans les deux pays, aucune explication n’a été donnée pour justifier ce changement.
Il faut signaler que le Niger et le Burkina Faso sont deux pays voisins en Afrique de l’Ouest et qui ont en commun le fait d’être la cible de terroristes. Ces derniers commettent régulièrement des exactions, pour la plupart contre des éléments militaires. Les civils ne sont pas épargnés par les attentats. Il arrive même qu’ils paient un lourd tribut de ces attaques terroristes.
D’ailleurs, récemment en visite au Burkina Faso, le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara, a annoncé que « le Mali est prêt à partager le peu d’expérience, le peu de moyens que nous avons acquis récemment » dans la lutte contre le djihadisme galopant dans le pays des hommes intègres.
En juin dernier, le chef d’Etat nigérien, Mohamed Bazoum, avait lancé un appel aux combattants des groupes armés djihadistes. Le dirigeant avait saisi l’opportunité d’une visite dans le Sud-Ouest du pays, où sévissent ces bandes armées, pour effectuer cette main tendue. Sauf que celle-ci n’aura servi à rien, puisque les terroristes poursuivent les exactions dans le pays.