Le Parlement du Niger a approuvé à l’unanimité le déploiement de troupes au Nigeria contre Boko Haram.
Après le Tchad, le Niger aussi a décidé de prendre le taureau par les cornes ! Tout comme le Parlement tchadien, celui du Niger a à son tour approuvé à l’unanimité, ce lundi 9 février 2015 au soir, l’envoi de troupes contre le groupe terroriste nigérian Boko Haram, lui déclarant officiellement la guerre. Une annonce qui intervient quelques heures après l’attaque, dans la journée de lundi, du groupe armé contre la prison de la ville nigérienne de Diffa, frontalière avec le Nigeria. Plusieurs coups de feu auraient été entendus, selon des témoins. Finalement les assaillants ont été repoussés à temps.
Alors qu’au début Boko Haram s’était aventuré seulement au Cameroun, concernant les pays frontaliers au Nigeria, désormais il est aussi bien décidé à faire ses marques au Niger. D’ailleurs, dimanche de violents combats ont éclaté entre ses combattant et les troupes nigériennes épaulées par celles du Tchad. Ces dernières ont fait subir une lourde défaite aux disciples d’Abubakar Shekau. Bilan des morts côté Boko Haram : 109.
Boko Haram résiste
De son côté, le chef du groupe armé Abubakar Shekau continue de narguer le Niger, le Tchad et le Cameroun, assurant aux chefs d’Etat de ces pays qu’il était prêt à combattre leurs troupes. Le Nigeria, lui, a promis d’en finir avec le groupe terroriste avant six semaines afin que ses élections, présidentielle et législatives, se tiennent dans de bonnes conditions. Ces dernières ont en effet été reportées, les autorités affirmant que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’elles aient lieu. Le pays est toujours instable par la recrudescence des attaques de Boko Haram dans le nord. Le groupe est bien décidé à tout mettre en œuvre pour semer le désordre et la terreur dans le but d’empêcher les élections, assurent les autorités du Nigeria.
Une menace mise à exécution, puisque le Président Goodluck Jonathan a échappé de justesse à une attaque, la semaine dernière, lors de son meeting à Gombé, dans le nord du Nigeria. L’attentat revendiqué par Boko Haram est survenu dans le stade de la ville, cinq minutes après le départ du Président nigérian. A ce jour, Boko Haram a tué plus de 13 000 personnes, poussant des milliers d’autres à se déplacer. L’ONU et plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme accusent le groupe terroriste de crimes contre l’humanité.