« New York – Bambara » est la dernière collection signée Imane Ayissi. Le styliste l’a récemment dévoilée à la fashion week haute-couture parisienne.
Les frontières entre corps et vêtement, peau et tissu se confondent pour magnifier l’esthétique d’un tout.
« New York – Bambara », présentée à la fashion week haute-couture de Paris début juillet, allie modernité urbaine et vêtements traditionnels issus de la culture africaine d’Imane Ayissi. La dernière collection du styliste, né au Cameroun, s’illustre par son avant-gardisme. Les coupes sobres, épurées, réduites à leur plus simple expression, dialoguent en permanence avec un souci du détail : plissés, rabats, volumes. Capable de tailler le sarouel traditionnel pour le transformer en véritable vêtement de couture, il s’approprie un vêtement ordinaire et usuel auquel il offre une autre destinée en sublimant sa valeur initiale.
Une collection riche d’influences
Les jeux d’oppositions et de contrastes s’expriment aussi dans le choix des matériaux. Les impressions sur tissu révèlent ou effacent des effets de matité et de brillance au gré de la lumière. Imane Ayissi a fait le choix d’utiliser du coton brut africain et d’explorer la soie de la Chine du Sud. Des robes longues d’une fluidité incroyable font leur apparition et se laissent sublimer par une bande de coton qui épouse la forme du corps.
Il a, par ailleurs choisi de nier la couleur au profit d’une palette chromatique sombre, faite de gris, de violet et de noir. L’intérêt particulier que le styliste accorde au corps apparaît dans sa conception architecturée du vêtement. Celui-ci prend la liberté d’habiller ou de mettre à nu certaines parties du corps grâce à des procédés d’asymétrie. Par sa culture initiale, son ouverture au monde et son expérience de danseur, Imane Ayissi signe une collection riche d’influences.
