Le Namibian Network Information Center (Na-nic), qui gère tous les noms de domaine .na, a décidé de fermer les sites des sociétés Internet qui n’avaient pas payé leurs factures. Sans prévenir. Résultat : un vent de panique informatique a soufflé sur l’Internet namibien la semaine dernière.
L’Internet namibien vient de connaître une semaine de panique. Plusieurs sites, dont certains très importants comme Microsoft Namibia ou Old Mutual Namibia, la plus importante compagnie d’assurance du pays qui a développé de nombreux services en ligne, n’ont pas été accessibles pendant deux ou trois jours. Pour d’autres, cela dure encore. » Impossible de trouver la page » de Methealth Namibia encore aujourd’hui.
La raison de ce dérèglement ? Le Na-nic, Namibian Network Information Center, qui délivre tous les noms de domaine » .na » a fermé les sites des entreprises qui n’avaient pas payé leurs noms de domaine. Des sommes allant de 230 à 500 dollars namibiens. Quelques 50 entreprises ont ainsi vu leur site rendu inaccessible sans avoir été prévenues de cette décision radicale. » Une chance que nous ayons survécu à ça « , soupire Peter Prinsloo, consultant marketing pour la Old Mutual Namibia, dont le site a été fermé pendant deux jours. » Nous n’avons pas été notifiés de la facture que réclamait le Na-nic « , poursuit-il. » Sinon, nous aurions été prêts à payer dix ans d’avance pour éviter ça ! »
Factures réglées
Une fois les factures réglées, les sites ont repris du service en fin de semaine dernière. Mais les web compagnies ne décolèrent pas. Eberhard Lisse, obstétricien et gynécologue à la tête de la Na-nic depuis 10 ans, n’a pas daigné leur donner d’explications, ni même répondre aux questions des journalistes. Certains critiquent également la gestion du Na-nic : comme le système qu’il utilise n’est pas informatisé, l’enregistrement des sites namibiens peut prendre plusieurs semaines alors qu’il suffit de quelques heures habituellement.
» Ce n’est pas qu’une question de prix « , rétorque un cadre du Na-nic cité anonymement par Namibia Economist. » Pour nous conforter à la loi namibienne, nous devons avoir l’accord des sociétés écrit sur papier. » La bataille de l’encre et du clavier ne fait que commencer.
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